30 avril 2015 4 30 /04 /avril /2015 06:59
Sous les doigts

 

Sous les mots, sous les doigts.

Nous avons ri avec un ami, talentueux écrivain, en discutant librement autour de quelques fines tranches de charcuterie, deux verres de rouge d'un terroir du sud de la France. Que de souvenirs, de textes écrits, oubliés, griffonnés sur un coin de dessus de table en papier, dans des carnets de notes, dans des cahiers, sur des coins de rapports ennuyeux.

Nous évoquions nos instants uniques que la vie nous laisse avec le toucher, avec ce rapport charnel vers d'autres matières. Curieusement le premier sourire a été en reprenant le gras suant de ce jambon, si soyeux, si goûtu, ce lien vers la bouche où là, il exploserait sur les papilles. Noisette, gras, viande, oeuvre du temps, de la nourriture, de l'affinage et souvenirs incroyables des tartines avec le jambon coupé au large couteau par le grand-père sur cette patte accrochée dans la cheminée en été, dans le cellier l'hiver. Un parfum unique qui donne soudainement envie de saliver sur ce parfum de farine, de mie moelleuse, de pain un peu gris, de croûte épaisse, de charcuterie authentique. Un trait de passé, un plaisir gourmand. Nous avons trinqué car les doigts c'est aussi le verre, celui de l'amitié, celui du verre fin, des flûtes de champagne pour tout fêter, pour le bonheur de se rencontrer, de se revoir, de partir avant de revenir. Tout est sujet à avoir des amis, des relations, des personnes inconnues devenant en un soir des amis éternels, des compagnons de ripailles, tant de possibilités. Là aussi le souvenir d'une main tenant une bouteille poussiéreuse, un millésime ancien, des amis heureux, le silence derrière les verres. Des arômes dans le nez, la couleur encore dans les yeux, dans le gosier, les parfums et le bonheur intérieur.

 

Nous avons évoqué les mots, ce chemin incroyable qui nous les livre naturellement, parfois à la tonne, parfois sans style, parfois à la sueur d'une longue réflexion avec une parcimonie monastique, un simple aphorisme. Coucher des mots sur le papier, taper des mots sur le clavier. Et puis les donner aux autres ! pourquoi les garder pour soi ? En commandant une seconde assiette de saucissons, nous avions déjà admis que le partage n'est que l'unique objectif. Non pour soi, mais pour libérér les mots, car ils ne doivent pas être captifs. Seuls les lecteurs jugeront leur envie de commencer avec le titre, de lire, de lire encore, de s'arrêter, de fermer définitivement l'ouvrage ou le fichier, mais aussi de continuer, d'en parler, de vouloir partager une émotion, un ressenti intellectuel face à tel ouvrage. Nous pouvons tous écrire, avec un talent variable certes, mais nous devons donner, vendre, partager nos écrits. Nouvelles, simples articles d'un blog, roman, livres et même version avec tomes, les mots sont un lien, au-delà d'une réussite, d'un best-seller. 

 

C'est le fruit manuel d'une pensée, d'un regard, d'un sentiment, d'une contemplation, d'un témoignage, de notre imagination sur le monde. Passé, présent ou futur, tout est sujet à l'entourer de mots. 

 

Sous les doigts
Sous les doigts
Sous les doigts

Nous avons dégusté un autre verre, prenant l'option d'un verre de vieux sauternes, souvenir d'une période de passion pour ces vins faciles de Noël, trop vite bus avec le dessert, et pourtant. Là aussi des émotions, des verres, des couleurs entre ocres et or, des millésimes, des amis, des soirées uniques, des rencontres, des personnes marquées par un verre qui parlait à l'imparfait, vendangé par un père, un grand-père, il y a si longtemps. Et nous sommes revenus aux mots, à ce concours, ce prix justement pour un texte sur une dégustation de vieux vins, une situation, une cave voutée, une famille, un père, un fils, un lien. 

 

Des jolies femmes passaient ici et là entre les tables, les heures ayant passé, les personnes venaient dîner dans notre journée de liberté d'expression, d'ivresse un peu aussi. Nous avons vu un dos, des coutures, de jolies robes, des silhouettes et nos sourires communs sont partis sur nos doigts encore, dans nos esprits, sur les nostalgies. 

 

Comment évoquer tant de possibilités, sans les caricaturer ? Il savait si bien donner une réponse évidente à ce tourbillon instable. Il me disait souvent de picorer, de garder la tête haute quand dans un échange je perdais pied, dans nos emails, nos lettres, nos mots échangés. Sans insister, avec diplomatie, il voyait que le texte dévorait le blogueur, que je ne maîtrisais plus mon univers, intérieur et extérieur. Je le voyais alors dans son fauteuil, son lieu, son endroit, là où il racontait comment les doigts serrent une main d'enfant, le guident sur le chemin de la vie. Il savait si bien transmettre les tactiles pensées de ses personnages, de son vécu, de ce qu'il avait vu, de ce qu'il aurait aimé voir, de ce qu'il aurait aimé oublier. La guerre, les odeurs, sa mère, sa soeur, les bruits, les courses, la fuite. Cela le hantait, sans vraiment savoir les liens qui restaient en lui. Sa face obscure, sa liberté, ses larmes à lui, ses doutes, ses douleurs. Mais il était cet être si joyeux, ce jouisseur des mots, ce gourmet, cet homme respectable, ce bel accoucheur de titre, après le point final. Il aimait tant écrire, nous sommes repartis vers le ciel, vers notre place privilégiée, intemporelle, contemplatifs sur notre monde. Sur ce que nous voyons au-delà de la réalité des autres.

Sous les doigts
Sous les doigts

 

Cette femme, fatiguée par le temps, avec son mari, une main qui tremble pour lui, une canne pour elle et pourtant malgré les maux, un amour rayonnant, un duo à table, une gourmandise bien au-delà de l'assiette. Un verre entre eux deux, un partage, comme toujours nous avoua le serveur, comme toujours depuis plus de vingt ans de service. Ils étaient ainsi, sa main à elle sur sa main à lui en observant la salle, les décennies devant et derrière eux.

Nous aurions pu écrire, soudainement déconnectés de notre monde, mais il y avait d'autres mains, d'autres tables, d'autres plats, d'autres discussions, d'autres verres, d'autres silences coupés d'éclats de rire. Mains d'amoureux, derniers touchers avant une rupture, doigts engourdis par l'attente dans le froid avec un bouquet de fleurs, doigts chauds dans des gants, la main serrant l'autre. Mains qui se serrent pour le bonjour, mains sur l'épaule d'un ami, mains pour réconforter après un départ non souhaité, seul face à ce trou noir de la disparition de l'autre, main inerte sur une feuille de papier blanc, avouant une faute, cherchant les mots pour déclarer son amour, pour simplement parler, rencontrer, vivre et exister. Nous avons cherché sans paroles ou avec des phrases trop nombreuses sans aucun classement possible à créer l'encyclopédie des émotions, des doigts comme traits d'union de moments de vie. 

Elles étaient partout ici, en train de servir, de manger, d'attendre, d'aimer, de se faire la gueule. De lire aussi là-bas dans le coin, une femme seule, dans un tailleur jaune très années 80. Nous l'avions suivi du regard, des gants noirs en cuir souple, un livre, une lecture rapide, un repas mangé sagement. Nous voilà repartis dans la salle, mais aussi dehors, les passants les passantes, le vent, les lumières du soir, les émotions, les mains toujours.

 

Nous, des mots, du vin, du moins des verres vides, deux assiettes de fromages, un voyage autour des terroirs français, de belles régions et des balades, des extraits cités de ses récentes nouvelles. Les mains et les doigts, nous les avons vus partout, parlant pour nos personnages, pour nos textes, pour délier les situations ou pour meubler les instants sans dialogues. Il aimait en parler, conteur autant qu'écrivain, humble personnage lui-même dans le monde des livres. Curieux et esthète, il savait observer, vite ou très lentement, d'ailleurs, nous avions passé une soirée à comprendre le temps, à apprécier les mouvements, les autres soit trop vite, soit avec une lenteur gourmande. La fréquence donnait un sens différent à nos émotions, à nos mots aussi. Un tempo pour une mélodie écrite.

 

La porte s'est ouverte, une silhouette connue, plus qu'une connaissance commune, son jumeau, mon ami. Un trio infernal avec toujours des mots. Le dernier venu, a trouvé plus sage de fêter nos retrouvailles, malgré nos agendas impossibles, lui-même ayant quitté une soirée sombre et snob, sur un mal au ventre imaginaire pour nous retrouver.

"Champagne !"

Trois flûtes, plusieurs desserts.

 

"Vous parliez de quoi ?"

"De doigts, de mains, de sensations ..."

 

Toujours plus prompt à manger avec ses mains, à sucer ses doigts, à prendre la nourriture pour se gaver dans l'opulence d'un gargantua, il a ri, rempli sa bouche de profiterolles et de chocolat liquide. Il était notre troisième élément, le trublion satisfait uniquement par l'excès, du moins extérieurement, mais plus par un appétit sans limites pour découvrir, du naturel jusqu'au plus subtil. Un épicurien de tous les bontés de la vie, pouvant croquer des pêches dans l'arbre, se rouler dans l'herbe avec sa compagne, le jus du fruit dans sa bouche, l'embrassant sans fin, et le même soir, déguster un repas plus guindé, avec le souvenir de l'après-midi, en coupant avec fourchette et couteau, en pelant sa pêche de vigne pour la savourer sur une glace à la vanille bourbon, avec quelques cannelés. Sobrement ou excessivement, il était ainsi. Alors notre sujet l'emporta avec son univers de mots, bien à lui, encore plus libres, presque libertins, souvent érotiques, vers des vallées plus folles, plus magiques, avec tout autant de délices. Ses yeux brillaient, les nôtres aussi.

 

Sous nos doigts, des mots.

Mais aussi entre nos lèvres, depuis des heures.

Des doigts, des lèvres, la nuit serait sans fin.

Les mots aussi.

 

 

Nylonement

 

Sous les doigts
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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 06:27

Parler des femmes, ce sujet si fascinant, si trivial, si facile, si complexe, un exercice de style que j'ai pris avec moi, sans aucune prétention, juste celle de vous divertir, de vous surprendre, de vous aimer toujours plus, avec vos libertés.

 

Je n'aurai pu tout dire, tout révéler, car votre diversité est une richesse incroyable, votre position familiale si présente dans nos vies est si variée. Vos morphologies, vos esprits, vos âges et vos féminités si belles, non pas uniquement derrière un simple regard sur une beauté extérieure changeante, mais avec nos émotions sur vos vies, sur des milliards de vies. Je n'ai que picoré certaines, sans jamais vouloir les formater ou les rentrer dans des cases pour simplifier leur lecture. 

 

Au contraire, j'ai cru bon de laisser le vent léger de l'interprétation, de vos yeux de lectrices et lecteurs, se faufilant entre les mots, les virgules et les points. Se reposant sur quelques photos, pour absorber certains doutes, pour émerveiller nos journées.

 

 

Et comme souvent je suis sorti pour une pause, avec mon moi contemplatif toujours prompt à observer la vie, vous, les jambes mais aussi la mode, les allures, les styles, les comportements, les petites phrases. Ce tout qui forme des sources pour d'autres mots.

 

Etre, ne pas être. Telle est la question !

 

Derrière une femme, une trentenaire avec deux gamines toutes sages, se gavant de glace à la vanille, des yeux ronds, des petits robes sans tâches à cet instant, bref tranquillement dans cette file d'attente, je regardais la vie.

 

"Mme ... cà s'écrit comment ?"

Madame, oui effectivement avec deux enfants, probablement les siens, vous savez aujourd'hui on doute de tout, elle aurait pu les louer sur internet. Madame aussi car son âge et sa fraîcheur, à défaut de pouvoir estimer sa virginité (fermez les yeux, prudes esprits), le mot est juste, elle n'est plus Mademoiselle, terme désuet, amusant, galvaudé suivant les usages. Derrière-moi une jeune fille, étudiante, patiente aussi, entre son pull, sa double écharpe, des mouchoirs pour un rhume de passage, un sac besace, une jupette et un collant coloré. L'attente toujours.

"Vous n'êtes pas dans le système."

J'adore cette phrase, nous somes bien des pions dans un vaste monde virtuel et soudain l'humain, enfin l'humaine ici, de chair et de mode (j'avais oublié, un trench court, une robe bleue, un collant noir fin, un joli sac et des escarpins vernis assortis), a disparu. Elle n'est plus là. Et de plus elle n'a pas emmené tous les papiers utiles. Oui la carte de vie, pardon vitale, ne suffit pas pour ses médicaments. 

"Ah pourtant je viens ici souvent pour les petites."

"Elles sont sur votre carte ?"

Non dans ces ballerines et avec une glace, devant vous. Je ris intérieurement. Une seconde caisse s'ouvre, voyant la demoiselle succombé à un rhume devenu gangrène voire peste botulique, je lui conseille de passer avant moi.

 

"Votre carte !" 

Oui le bonjour devient optionnel avec les humains. C'est à l'ordinateur que l'on parle.

Et la première relance.

"Peut-être mon nom de jeune fille ?"

Car là est le bonheur, elle va être obligé de déballer sa vie, son amour de jeunesse, son bonheur, son mariage, les enfants, cette voisine très proche, surtout dans le lit avec son mari, un divorce en cours, qui traîne en plus. Car si monsieur apprécie les petits coups rapides, d'ailleurs il ne peut faire mieux, il déteste s'aoccuper de son passé, en l'occurence son avenir, ce lien, ses filles ici présentes avec moins de vanille, et toujours pas de tâches. 

La voilà partie sans son livret de famille, sans sa déclaration de divorce en cours, sans ses emmerdes au boulot, sa fatigue, ses larmes et ses mouchoirs. Mais elle est là, bloquée dans un espace-temps à quatre dimensions, coincée entre son nom de naissance, son nom de femme, son envie forte d'ouvlier ce putain de nom, ce connard infidèle mais surtout se révélant un stupide pingre égoiste sans coeur. Elle appartient au système qui lui ne connaît plus de limites, enfin si, celles des taxes et impôts divers. Mais pour le reste, elle va devoir subir des mois, des années de "Madame machin, ex truc, épouse, enfin divorcée, nom de jeune fille et autre fausses identités". Un tourbillon lourd quand parfois la séparation est douloureuse, des traces quasi indélébiles qui feraient parfois douter de qui l'on est.

 

 

Etre, ne pas être. Telle est la question !Etre, ne pas être. Telle est la question !
Etre, ne pas être. Telle est la question !Etre, ne pas être. Telle est la question !

Madame Machin, avec ses filles au nom de Truc, et si elle se remettait avec son collègue si sympa, une famille recomposée. Le jeu des sept famille en une, avec les enfants de chacun, au nom du père, du fils et ... nom pas de mauvais esprit, de la mère, de son nom de naissance, et si ils faisaient un autre bébé. Un nom, des noms, une famille et puis soi-même au milieu de cela. Non identifiée dans le système, et quête d'un nouveau souffle et pourtant des liens qui vous obligent à changer les rattachements (formulaire 14445 A01). Un détail, pas vraiment.

 

Là, le seul être mâle convient qu'il est une exception, car lui ne change pas durant sa vie de nom. Nada, jamais, ainsi-soit-il !

Alors que la jeune fille, elle aussi explique que elle doit être avec la mutuelle de son nouveau beau-père, sa mère est malade, son boulot l'a lâché, pas lui, au contraire. Il les a prise sur sa carte, mais ils ne sont pas encore pacsés après quinze de vie commune. Non elle n'a pas de père , enfin si, un type parti un jour, jamais revu. Sans signe de vie ou de mort, bref elle a un nom, et là elle veut des médicaments pour son lupus du nez, pour ce choléra ultra-contagieux. Ah oui cette allergie aux délires technocratiques.

 

Je suis éffaré, par cette non-liberté, cette source de problème et pour moi d'identité, que l'on a ajouté "naturellement" à leur statut de femme, mariée. Une liberté en moins, récurrente dans des justifications impossibles, des violations de la vie privée et autres déballages de qui l'on est, qui l'on a été, sans penser de plus à qui l'on veut être.

 

Finalement, je suis reparti sans rien, j'avais envie d'une glace à la vanille avec des pépites de vrai chocolat noir. Sans avoir à donner mon nom, pour justifier mon statut de gourmand.

 

Nylonement

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24 avril 2015 5 24 /04 /avril /2015 05:25

Il faut parfois tourner la page, du moins cesser de poser des mots sur un clavier.

 

Dans une semaine, ce blog aura 5 ans. Tant de jours, de mois, d'années, d'articles, sans  aucun but les premiers jours, puis assez vite une ligne éditoriale, des récurrences de rubriques (Féminité et Portraits, Mode la semaine, Culture le samedi, Bas Nylon le dimanche et puis parfois quand je voulais rappeler ma vision glamour de notre monde) et chaque jour un article, une vision, un partage.

 

Des visites, des abonné(e)s, des ami(e)s, des lecteurs et lectrices fidèles, des statistiques éloquentes (milliers, centaines de milliers, millions) quand on ne sait pas pourquoi on écrit la première fois, mais quand chaque jour entre 400 et 1000 personnes viennent lire (gracieusement les mots) ou peut-être (suis-je naïf !) se rincer l'oeil sur la beauté, la volupté et la féminité, parfois conjuguées de bas nylon à couture.

 

 

Dernière semaine

 

Donc ceci est la dernière semaine.

 

Oui, dans quelques jours, je ne renouvellerai pas le nom "www.NYLON-VOLUPTE.com" que je paye annuellement. Refusant toute publicité sur ce blog pour garder mon indépendance dans mes écrits, mais surtout pour éviter toutes nuisances quand vous le regardiez. 

 

Aucune fatigue, ni même de syndrôme de la page blanche, j'aimais explorer les facettes de la féminité et du glamour, sous des angles différents, des reflets légers comme un nouvel exercice de style chaque jour.

Une réelle lassitude, oui la mienne,  face à vos attitudes, oui les vôtres, celle de consommer sans interagir, sans laisser de commentaires, pas au quotidien mais par-çi ou par-là, occasionnellement, irrégulièrement mais surtout pas du tout. Je rêvais d'un espace ouvert, délicat et féminin, mais finalement sa définition était,dès le premier jour, fort juste : "Univers évanescent ..."

 

Heureusement j'écrivais pour moi, pour elle, pour certain(e)s très fidèles ici ou sur FB, voire par email (GentlemanW@nylon-volupte.com bientôt Gentleman.nylon@gmail.com). Je donnais ma version personnelle, douce et rêveuse d'une passion pour la Mode, pour le respect et la parité avec toutes les Femmes, pour la liberté vitale pour Elles.

Plus encore je prolongeais, sans relâche mes mots en phrases, en chapitres pour défendre et promouvoir les bas nylon, ce symbole fort de la féminité et de l'élégance. Certains articles ici publiés font référence sur le sujet. Mais si peu de retour ...

 

Déjà multi-blogueur, j'écrirai encore ailleurs, peut-être derrière un mot de passe, peut-être sur un blog payant (symboliquement, mais pour démontrer la motivation des uns, la volonté de partage du savoir et le bonheur de la passion des autres).

 

 

Prochainement donc, il y aura un dernier "Nylonement", mon gimmick, ma signature, ma présence de blogueur, une dernière trace ...

 

 

Nylonement

 

 

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23 avril 2015 4 23 /04 /avril /2015 05:00
Cobalt
Cobalt

Un ciel avec juste un nuage, non deux, couleur chair, deux trous de couture, génialement posés sur mon corps, et un sourire radieux devant mon miroir. SI rare que je me sentes si bien devant lui. Rien n'a changé, les baskets sont toujours dans le placard, le soleil est pourtant là mais les excuses aussi. 

 

Rien car dans ses yeux, je me sens bien, radieuse, il sait aussi me combler de ses remarques, justes, pertinentes, pointues, parfois incisives et surtout il m'aime ainsi.

 

Je ne néglige rien, surtout pas ses sentiments, ni les miens, et j'aime tant le voir heureux derrière la couette. Là des yeux à peine ouverts, il a travaillé toute la nuit sur son clavier, dans le silence d'un monde endormi, mais chaque jour, il pointe son nez, jette un regard, scrute mes courbes, ma taille, mes seins, mes hanches, ma coiffure, mes cheveux relâchés. Il voit tout, même de loin, même dans l'embrasure, mon vernis, mon écharpe douce dans le coup.

 

Et puis surtout il adore, les yeux fermés, trompeur à ses heures, faussement endormi, sentir mes bises, mon parfum, mes lèvres sur son cou, sur les siennes.

 

Cobalt
Cobalt
Cobalt
Cobalt
Cobalt

Ce matin, il fait beau, je suis heureuse, je me sens belle dans cette robe bleu, plus bleu que le ciel, plus fort que toutes les autres couleurs. Moins criant que le rouge, mais bien présent, caché ou non sous un trench court, je suis la femme bleue. Intense !

 

Le sourire, son sourire silencieux qui voulait tout dire. Confirmant son choix, oui, mon homme sait choisir un modèle, trouver la bonne taille en fonction des coupes, oser pour moi, me changer de mon classicisme chic, à petites doses. Il ose, parfois je résiste, et j'oublie. Mais les émotions, la nuit, la saison peut-être les trois, lui aussi, j'ai retrouvé cette robe bleue, par hasard, avec une profonde envie de l'associer à des jambes teinte soleil, brillantes juste un peu, des slingbacks noires et nude. Tout cela, il l'a aperçu car son regard était encore plus fort, plus gourmet sur moi, comme une première bise, avant le café, avant mon petit déjeuner, mes tartines, ma détente du matin. Il n'est pas loin, juste là chaque matin avec moi, quelques mots, juste un sourire de chat enroulé dans une couette blanche, coincé sur mon oreiller, instinctivement lové près de moi.

 

Bleu, comme nos deux coeurs, voilà une poésie inutile et étrange, mais ce matin, ce cobalt là, cette poudre magique de son choix, de mon plaisir, de ma silhouette printanière, tout est dit.

 

Bleue, je suis. 

Surprise aussi, car il est là, debout, trop heureux aussi, il m'embrasse, me serre contre lui sans mots, silencieux, amoureux. 

 

Nylonement

CobaltCobalt
Cobalt
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NYLON-VOLUPTE ??

Languages Translation, Dear friends & readers, enter in our world of femininity during the week, with fashion pics, travel trhough words on women universe. But also each sunday, walk through actual and vintage stockings, intense symbol of Glamour !

 

Dans le labyrinthe de la Mode, des ambiances néo-rétro et du glamour toujours, je partage avec vous cette vision du chic et de cette élégance, parfois classique, parfois décalée, pour qu'ils deviennent Votre Mode, Votre Féminité. Mon regard suit vos silhouettes, au quotidien, dans la rue, dans un espace imaginaire et romancé, pour apprécier vos tenues, votre allure mais aussi vos accessoires, sacs à main et chapeaux, gants et bijoux, sur votre peau, sur vos jambes "le voile de Volupté". 

Car de vos choix, vous devez uniques, vous créez Votre Féminité, votre vie et le plaisir de voir et être vue !

Au-delà de vos Féminités, j'immisce avec discrétion dans votre jardin féminin et avec des recoins féministes, mais toujours avec mon regard discret. Parfois je narre vos vies, j'ajoute des humeurs, des doutes pour devenir les Portraits de Femmes.

Avec légèreté toujours, j'aime le Glamour !

 

Gentleman W 

Qui êtes vous ?  ou Qui est Gentleman W ? 

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Les Bas Nylon, une autre facette de ce blog, un symbole fort de la Féminité, le glamour à travers les photos, les tendances et les marques actuelles, avec leurs nouveaux modèles et leurs collections, les variations mais aussi vos retours sur la modeLes Bas Nylon sont ici le fil rouge entre les articles, la couture qui suit sur vos Féminités. (chaque DIMANCHE)

Musée vivant avec l'âge d'or 50-60, le Vintage, partageons les photos des pochettes et les souvenirs de modèles plus anciens, avec vos mots et vos visuels rétro

Vous avez des stocks de pochettes vintage, des photos associées, contactez-moi pour compléter le musée.

 

 

COPYRIGHTS

Les photos sont ici uniquement à titre non marchand comme l'ensemble de ce blog non-commercial, pour un référencement, en l'honneur des marques citées, pour un usage d'hommage à la Féminité. Si toutefois, j'oublie une référence (encore faudrait-il qu'elle apparaisse en récupérant cette image sur le net, sur Pinterest et ailleurs) ou je suscite un souci de droit à l'image ou aux copyrights, contactez-moi par email gentlemanw@nylon-volupte.com.

L'image sera retirée dès que vous nous préciserez laquelle. Merci.

 

Copyrights pour tous les articles de ce site. Si vous faites référence à un article, précisez le nom de ce blog avec son lien.

 

Recherche ???

Aimez + Aidez

 

Cancer, trop proche de nous.

Faites un sourire et soutenez l'autre !

Nous sommes tous acteurs de la santé de nos proches et de nos familles.

Cette maladie frappe le col de l'utérus, les seins, la thyroïde, la prostate, le plus couramment et ailleurs aussi !

Alors soutenez vos ami(e)s, vos parents, votre compagnon et votre compagne.

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www.ligue-cancer.net

Aimez vous les uns et les autres

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www.cancerdusein.org

 

 

Aimez-vous,

Protégez-vous !

Vivez !

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ORDRE de la JARRETELLE

Pour rendre hommage aux BAS NYLON, aux JARRETELLES, au Glamour, au symbole d'une féminité des années 50-60, aux instants de mode actuelle, mais aussi aux créateurs, aux fabricants (vintage et actuels) et plus encore aux Femmes, j'ai lancé l'initiative d'un "ORDRE DE LA JARRETELLE".

Nos objectifs sont de défendre la volupté du port des Bas Nylon, de promouvoir une image noble et saine auprès des médias, de défendre la finesse incomparable du véritable nylon, digne signature haut-de-gamme du glamour moderne, de créer une communauté d'ambassadrices autour de l'élégance au féminin, de publier des ouvrages (textes et photos) de référence sur le sujet.

 

Les statuts sont rédigés. Les critères d'entrée sont définis par une validation de la réelle motivation du port du bas nylon et de votre enthousiasme à  promouvoir cet art de vivre. Un entretien et/ou un lettre pour démontrer cette passion, tel sera la premièré étape avant un parrainnage.

Ordre de la Jarretelle : gentleman.nylon@gmail.com

Quelques articles sur le sujet :

Ordre-de-la-jarretelle-Acte-1

Ordre-de-le-jarretelle-Acte-2

Ordre-de-le-jarretelle-Acte-3

Ordre-de-la-Jarretelle-Acte-4

 

Bas-Nylon-mais-alors !

Bas Nylon, quel talon ?

Je-suis-alle-au-paradis des Bas Nylon

 

Site web uniquement accessible pour les membres.

 

Coups de Coeur

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Mes coups de coeur, ceux où je passe régulièrement sur leurs blogs, pour leurs contenus, leurs photos, leurs articles, leurs humeurs, leurs amours, leurs critiques. Inspiration passgère, amitié ou même coup de foudre, souvent un univers de mots, de douceurs et de libertés ...

martiennes.wordpress.com  justement féministes

bebarock.com juste pour les femmes !

cameline.org prodigieuse exploration mode du temps

bellesetbiendansvotrepeau conseils beauté

leblogdebetty.com mode et sourires 

dameskarlette voyageuse en images

thebrunette.fr incroyablement élégante

lheureuseimparfaite blog féminin et impertinent

le-blog-enfin-moi.com féminité, mode et sourires

leblogdelilou féminité au quotidien

fashionandcookies  fashionista 

valimero-fashion-addict.com modeuse la + souriante du net !

mindalicious.fr géniale modeuse

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folievintage.fr un lieu pétillant & glamour

blog.plafonddeverre.fr réalité féministe

...

citizencouture.com la mode online

misspandora.fr super-fée de mode

leblogdebigbeauty.com ronde et alors ?

modeuse.com j'aime depuis le début

garancedore.fr oui, encore elle

...

Et si vous n'êtes pas ici, c'est pas un désamour, plutôt un oubli, 

et la liste serait peu-être un peu longue (environ 200 sites de références)

mais je vous visite régulièrement, bises à toutes !