Une salle neuve du musée, pour recevoir les nouveautés, les photos des bas des années 50-60, une salle qui se remplit grâce à vos dons légers comme un voile.
Je pose les tableaux, j'ouvre les boîtes, je rêve comme vous, je m'évapore pour être aussi léger que le nylon, je pars dans mes rêves en imaginant les femmes de cette époque. Entrant dans une mercerie, aventureuse d'un nylon inconnu, aperçu sur les jambes d'autres femmes. Elle vient chercher sa première paire de bas nylon, pour elle, pour cette sensation si fine par rapport au coton. Elle vient se faire un cadeau pour son bien-être extérieur sur ses jambes, intérieur pour sa capacité de séduction. Elle achète ses premiers pas dans un monde d'ultra-douceur. Alors entre deux rayons de rubans pour les cheveux ou pour rehausser de fantaisies une robe, elle découvre les marques aux noms très variés. Elle flotte, elle questionne la vendeuse, qui parle de "beauté nylon", de "finesse extrême", de "soie synthétique" et de "polyamide", de "bonheur pour la peau".
Elle hésite entre une teinte chair et une couleur noire. Quel dilemme !
Hésitation entre la jeune femme stylisée très dans son époque sur le pochette
ou le nom de rêve "Baccarat" ?
Et puis ce nylon français, choix supérieur ?
Elle choisira une paire, mais reviendra la semaine d'après pour l'autre.
Car entre-temps elle aura ouvert la porte du pays du nylon...
NYLONEMENT