La chaleur douce de l'été, mais aussi les intenses moments où le soleil nous tombe dessus, imprégnant nos corps d'une sueur collante, nos coeurs d'une pression supplémentaire. La belle saison est là, une petite maison, les volets bleus fermés, une unique fenêtre ouverte, côté ombre, pour sentir le souffle léger du vent de la mer, les pauses s'allogent à moins que cela ne soit nos corps.
Canapé, hamac, transat en terrasse, tout est chaud, mais le soleil est bien là avec cette lumière qui nous avait tant manqué. Des magazines, des livres surtout, entassés, tous marqués d'une carte ou d'une feuille avec un dessin original de mon homme, ils attendent une possible lecture, rien ne presse, le temps est un formidable trésor à déguster lentement en vacances. Sagement aussi, même si la sagesse a une définition variable et parfois sensuelle. Robe d'été, jupe courte, toujours trop longue pour cette température prenante, juste en dessous blancs, la peau à l'air, j'aime vivre ainsi, simplement.
Ce soir, une sortie prévue, un restaurant, un duo amoureux dans une crique, une paillotte d'une sobriété déroutante, mais des grillades exceptionnelles, des poissons, des langoustes sorties de l'eau, coupées en deux, grillées avec le thym puisé entre deux rochers derrière la barraque. Quelques chaises, un vieux marin barbu et grincheux au bar, une jeune serveuse souriante, du vin frais dans les verres, le ciel bleu, les parfums du barbecue et de la garrigue toute proche, rien ne peut nous perturber. Du bonheur au naturel, ici on mange avec les doigts, on rit, on boit, on refait le monde, on s'embrasse.
Mettre des bas ce soir, pour mon plaisir, pour le séduire, sous ma jupe patineuse, j'hésite. Pourtant une paire d'un blush poudré attend dans le frigo, pour déposer une fraîcheur nouvelle sur mes jambes. Prenons le temps, l'après-midi ne fait que commencer !
Nylonement