Non Mesdames, je ne vais pas vous écrire aujourd'hui car parfois mes pensées vont vers lui.
Depuis plus de deux ans que dure cette aventure et de ce blog, mes conversations et mes commentaires sur les blogs, sur les lieux du net et d'ailleurs, entre mots et belles phrases, textes courts et portraits un peu plus longs, depuis tout ce temps, j'ai croisé de belles personnes. De belles gambettes, de ravissantes paires de jambes, des jarretelles et des bas nylon, mais aussi des femmes, de tout âge, avec qui j'ai parlé ou simplement échangé un regard, mon regard sur leurs courbes, leur volupté. Respectueux et amoureux sobre de vos féminités, j'ai croisé d'autres personnes, et même parfois des hommes.
Et aujourd'hui c'est à lui, ombre consciente ou simple fantôme discret, trop occupé que je veux offrir ces mots.
Oui un ami, j'oserai le qualifier ainsi car j'ai lu cet homme très vite sur le net de l'époque de mes débuts, avant les miens, mais les adtes sont elles importantes ? J'ai lu et surtout ressenti la profondeur de la vision, de la gourmandise sans fin, del'élégance des textes et de la profonde admiration de cet homme vers vous, Mesdames.
Chaque jour, chaque semaine, à son rythme, au gré de ses occupations, il a distillé des merveilles en choisissant une image de vous, nylon ou volupté, délices des courbes dévoilées ou simple suggestion de mode, il a donné le meilleur des visuels sur vos corps, un cliché de son regard gourmet.
Chaque jour, chaque moment, chaque texte devenait un délice, une pâtisserie désirée en descendant les escaliers, avant même la rue, avant même d'apercevoir la vitrine, avant même de pousser la porte, en jetant un oeil conquérant sur les merveilles, posées en rang. Chaque mots était facile et surtout doucement pesé, comme une recette exquise et raffinée, une médaille de meilleur ouvrier de France, pardon de meilleur dégustateur littéraire de France, au-dessus du comptoir, un lieu de partage. J'aimais, j'ai aimé, j'ai crié mon amour pour ses mots, j'ai joué car je ne le cacherai pas, parfois j'ai cru lire mes mots, du moins ses mots, et avoir un regard en miroir sur les mêmes merveilles, les mêmes éclats, les mêmes brillances, jusqu'au détail des petits plis de nylon sur une cheville. Oui j'avais l'impression, je n'osais lui dire, de trouver un jumeau esthète, avec qui nous partagerions, nous partagions des lumières, des éclairages et des scripts communs pour une mise en scène où il aurait été le meilleur réalisateur. J'aimais tant nos silences et nos mots, avec cette passion commune, envahissante pour les féminités, avec chacun un coin de nylon dans nos coeurs, un tatouage du mot "sensualité" sur un coin de nos âmes.
Cet homme, cet être rare a arrêté son blog, disparu et réapparu, puis s'est évaporé, et je le dis aujourd'hui, il me manque. Fortement, indéfiniment dans la justesse de ses sensations écrites, dans cette complicité éloignée, cette beauté de l'acte gartuit qu'il vous offrait, Mesdames, en vous adorant, infiniment.
Alors si vous me lisez, cher ami de la finesse extrême, je vous envoie ce billet, il est aussi fragile qu'un fully fashioned vintage, aussi léger que le souffle ou que la caresse sur la peau d'une cuisse, juste avant la tension entre deux doigts, et une jarretelle.
Vous me manquez.
NYLONEMENT