Aussi étrange que cela puisse vous paraître, je ne parle pas de bas nylon si souvent, et je suis rarement à l'origine de la discussion, mais mes amies, mes amis, de nouvelles rencontres (certaines connaissant ma passion, d'autres non, mais me demandant souvent "vous faites quoi ?" avec ma réponse "... entre autres, community manager d'un BLOG NEWS sur la LINGERIE et les BAS provoquant irrémédiablement suprises, interrogations et souvent désirs ) se chargent de vouloir toujours plus connaître les mystères de cet objet de quelques grammes.
D'autres ont des certitudes, d'autres encore des préjugés, parfois j'hésite même à répondre, préférant les laisser dans leurs "bonnes pensées" et m'amusant de leur imagination en ébullition, comme une mèche associée à un baril de souffre et de poudre. J'ai déjà évoqué ici ces raccourcis sur le bas nylon, ses idées toutes faites de la part de personnes n'ayant jamais vu, jamais touché, jamais vu porté avec élégance des bas nylon. Mais ayant souvent des références plus grivoises pour ne pas dire pornographiques malgré leurs esprits bien-pensants. Le monde est ainsi fait, dans la balance, il y a un plateau pour les esprits hédonistes, subtils et passionnés, amateurs d'infinie douceur, de l'autre les imbéciles et bon nombre de cons.
Et quand la question, du moins l'exclamation est venue à mes oreilles "les collants, c'est comme les bas nylon", j'ai entendu puis j'ai souri. Tout était dit. Car finalement oui, avec un peu de recul, dans une société où tout se résume souvent à des affirmations définitives sur tel ou tel sujet, où les nouvelles du monde sont limitées à 140 caractères ou 140 secondes en images, il faut faire vite et percutant, il faut classer les choses dans des cases, sans qu'elles ne débordent.
Ma conscience et ma passion se sont parlées, ont échangées en quelques milli-secondes sur cette phrase. Et cette personne avait raison, du moins partiellement je vous rassure.
Pleinement raison, car "collants" ou "bas nylon", ce ne sont que des accessoires de mode. Oui comme une culotte ou un soutien-gorge, ce sont des accessoires de l'intime, qui se montrent un peu pour couvrir les jambes, mais restent des éléments fonctionnels de ce que certains appeleraient "la mode", d'autres "l'habillage au quotidien". Un simple accessoire qui enveloppe les jambes, l'embellit parfois, ou assure une simple fonction pratique et confortable pour éviter les écarts de chaleur ou de froid avec l'extérieur. Un héritage ancestral, transmis aux jeunes filles par leurs mères et grans-mères, porteuses depuis toujours, sans y réfléchir de cet accessoire, simplement là par évidence, souvent fragile, sans aucune autre fonction que de recouvrir les jambes.
Faussement raison, car "collants" ou "bas nylon", ils sont bien là dans notre monde actuel, avec une histoire différenciée depuis la fin des années 60, c'est à dire hier pour certaines, il y a longtemps pour d'autres. Personne ne pense, sauf quelques passionné(e)s, à l'histoire de cet accessoire, mais certaines se rappelent quand même d'avoir vu des modèles différents, des bas type dim-up nés dans les années 80 avec des publicités modernes et tendances, une nouvelle liberté très dynamique. D'autres on vu des bas sur leurs jambes, les ont remplacer par des collants pour l'aspect pratique, ou pour oublier l'aspect dépassé des jarretelles des années 60, au moment où la mode devint plus courte, la vie s'envolait au ryhtme du rock. D'autres ne les ont jamais vu, sauf sur des publicités récentes, quand les marques de lingerie proposent des ensembles, string, soutien-gorge pigeonnant et porte-jarretelles, elles ne savaient d'ailleurs pas le nom de cet objet. Culture et héritage, tradition et hasards, le chemin vers les bas nylon est différent pour chaque femme.
Aucunement raison, car "collants" s'opposent à "bas nylon" dans la façon de les mettre, il est bien différentde s'envelopper avec des gesticulations indignes d'un conours artistique de danse dans des collants, plus encore pour ajuster dans un dernier mouvement la partie globuleuse du fessier. Pas glamour du tout ! Alors que les bas sont des instants de douceur, quand vous roulez le bas entre vos mains, entrant alors en contact avec une matière d'une douceur exceptionnelle, une sensation consciente debonheur, insconciente de volupté. Vous déroulez sur votre jambe, ajustant avec précision si besoin la couture, réglant sur votre cuisse le revers, caressant celui-ci, attachant les jarretelles. (Certes je vous fait grâce des trois premières fois, de la jarretelles arrière qui "grrrrrr" refuse de s'accrocher, et autres petites habitudes à adopter)
Mais de la raison, faut-il parler ?
Car si les bas nylon existent toujours et suscitent leurs amatrices, leurs passionnés, et donc des détracteurs, c'est qu'il y a en eux, dans les quelques grammes qui les composent, entre chaque fil qui les tissent, les rendant plus proches de vos jambes, il y a donc des sensations et des émotions. Immatérielle relation avec eux !
La féminité qui souvent accompagne le choix de porter des bas nylon est présente, tout comme la sensualité de séduire, oui j'assume, avec des bas nylon. Objet d'élégance en premier lieu, le choix de ce simple accesoire, de cette caresse devenu seconde peau n'est pas un hasard, c'est un acte complice pour ne pas dire un frisson. Parfois pour certaines porteuses régulières de bas nylon, c'est une drogue, un doudou qui signe leurs jambes, juste pour elles, seules à savoir que la jupe cache six jarretelles. Pour d'autres femmes, c'est un choix, un art de vivre, des moments où elles enveloppent leurs jambes, mais ajoutent une vapeur de nylon si fine, un émoi inconscient pour elles. Pour d'autres femmes, découvrant cet univers c'est une révélation, la clef et le trouble vers d'autres affirmations de leur image, vers d'autres facettes de leur féminité, avec un parfum de glamour qui soudainement les enveloppe, créant cette fameuse bulle unique de bien-être.
Nylonement