Et si notre monde se réveillait, au gré du soleil et des tours du globe terrestre, avec juste l'envie d'être heureux, de protéger notre belle nature généreuse et de vivre en paix. Fol idéalisme qui ne peut exister dans ce bouillonnement de gens contre tout, contre eux-mêmes en général, contre les autres par principe, contre les "seuls au monde" dont ils sont issus ou partie prenante.
Et si notre monde se réveillait sous ce soleil de Printemps, avec une chaleur douce, des femmes et des hommes, des jeunes et des moins jeunes, des sages et des bientôt-sages, des sourires et d'autres sourires. Fol idéaliste que je suis, que j'espère être même si parfois il existe des creux et des doutes pour les remplir, parfois même des abysses avec tout autant de moments impossibles à vivre, mais je crois à la vie, à ce secret espoir de vivre heureux. Discrètement, simplement. En harmonie avec les autres. Avec respect !
Et si notre monde se réveillait, bercé par les premiers rayons du matin, par ce souffle de vent léger par la fenêtre entrouverte, le chat se relevant de son coussin préféré, pour se détendre les pattes et le corps entier, semblant faire le double de sa taille, pour s'enrouler à nouveau et de rendormir d'une nuit pleine de balades dans les jardins environnants. Je le regarde, il cligne des yeux pour ronronner dans d'autres rêves. Je me lève, je vois ce jardin finissant dans la forêt, je n'entends que les oiseaux, en pleines discussions chantées, les fleurs pointent leurs couleurs. Il fait beau avec la fraîcheur matinale douce du Printemps. La rosée marque de quelques gouttes les pétales des pâquerettes, des bourdons font leurs toilettes.
Je me suis réveillé, laissant derrière moi cette nuit hachurée d'interrogations et de douleurs. Une douche, un rasage de près, je me sens neuf malgré l'âge, j'en souris car il a bien vieilli ce jeune homme idéaliste qui ne voyait pas le temps s'avancer. Une chemise en coton frais, un boxer en matière stretch et soyeuse, des chaussettes. J'hésite sur la couleur, noir pour le pur classicisme, gris pour la neutralité, orange pour mon grain d'excentricité. Les dernières déjà enfilées, le pantalon gris foncé, un bout quotidien de moi, des chaussures cirées, il ne me manque que la cravate. Un détail d'élégance que je porte depuis des décennies. Je me sens bien, un peu de parfum, elle l'aime tant sur ma peau.
Elle, justement ! Cette femme douce, tellement douce, que je suis en colère doublement quand je la blesse par mes mots même involontairement. Une rencontre, un hasard, un destin plutôt, elle incarne mes émotions, mes sentiments et mon amour. Tout est en elle ! Certes elle se sent imparfaite, c'est une qualité de plus car personne ne doit être perfection. Elle est ce bout de femme, déterminée et chargée de doutes aussi, donnant tant aux autres qu'elle oublie son existence parfois, aimant tant les gens dans ce monde où l'on prend sans jamais dire merci. Elle est femme, profondément femme, absolument féminine. Depuis que nous sommes ensemble, elle se dévoile toujours plus sensuelle, plus femme, plus humaine, plus généreuse, plus d'adjectifs encore qui sont des qualités. Avec quelques défauts oui, comme nous tous, mais en harmonie avec ses valeurs, son intégrité de femme, de mère, d'amoureuse, elle respire la volupté, inspire pour se gonfler de douceurs, expire pour partager ses bonheurs. Son élégance simple, son élégance rebelle, son excentricité pétillante, son chapeau et ses gants, son glamour du jour et de la nuit, elle est si femme. Alors quand elle s'enveloppe de lingerie et de dentelles, ajuste ses jarretelles, s'embellit de coutures fines des chevilles jusqu'au cuisses, chausse ses escarpins vernis, elle rayonne.
Je me réveille une seconde fois, emporté par mon coeur, ému de sa beauté, fasciné, plus que charmé, totalement envoûté, amoureux !
Nylonement