Comment bien mettre en valeur des jambes, des collants et plus encore des bas ?
Par quelle magie peut-on découvrir de jolis clichés mettant en harmonie les lignes d'une modèle et les quelques grammes de dentelles et nylon ?
L'envers du décor, le fameux backstage d'une séance photo professionnelle, un mystère pour beaucoup de personnes, malgré leurs intérêts réels pour la beauté et pour l'esthétisme partagée sur des photos, autour des marques, sur des blogs et sur les communautes des réseaux sociaux, alors je traverse le miroir avec vous.
Qui est là ? Une équipe, plus ou moins importante, suivant les moyens mis à disposition, suivant la façon de travailler de chaque photographe.
Certains aiment le minimum, c'est à dire une MUHA (Make-up and Hair Artist, une maquilleuse faisant aussi office de coiffeuse talentueuse), avec le photographe qui règle lui-même ses éclairages, guide la modèle, tourne et retourne son sujet. Il s'arrête, déclenche, s'asseoit, se plie, s'allonge souvent à terre pour renforcer la longueur des jambes, pour exploser les perspectives. Il joue le metteur en scène, soulage la pose de la modèle, marque une pause, repart dans ses envies de lumières, de détails autant sur la tensionde la jarretelle que sur la couleur juste de la chaussure.
D'autres aiment l'ambiance multiple avec une MUA, un coiffeur, une styliste pour choisir et associer avec pertinence les ensembles de lingerie, pour retendre les bretelles, positionner un sein, revoir la dentelle, changer un balconnet par un soutien-gorge triangle plus mutin ou inversement. Il y aura aussi l'assistant photographe, spécialiste des lumières, des ombres et flous, l'oeil sur la modèle, sur les lieux mais aussi sur l'écran de résultat des shootings. Parfois ce petit monde se démultiplie, avec des personnes pour chaque action, avec une assistante styliste pour noter tel un script les tenues, les marques, les poses, les accessoires, les lieux aussi.
Devant l'objectif, la modèle parfois les modèles, maquillée et presque nue, entre deux peignoirs, entre deux ensembles. Guêpières puis poitrine libre, string ou culotte, les courbes se glissent sous les matières, épousent plus ou moins bien les découpes de soie, de dentelles ou de matières douces. Quand arrivent les jarretelles, le jeu des doigts opèrent, celui ou celle qui connaît l'art de trouver le bonne tension, pour chaque jarretelle, en harmonie avec la culotte cachée dessous par esthétisme, mais aussi en évitant les attaches rebelles qui s'oublient entre deux déclics. Bas nylon, le choix doit être judicieux, suivant les volontés poétiques du photographe ou celles du styliste, voire du client des deux. Suivant le pays, mais aussi suivant le style souhaité au final, le choix de la hauteur des bas variera fortement. Au-dessus du genou, mi-cuisse ou au deuxième tiers de la cuisse, chacun donnera son avis. ET puis quand la pose sera reprise, un oeil expert annoncera que le bas vient de filer, nouveau changement, avec au passage une couture à réajuster, ligne d'équilibre au milieu du dos de la jambe. Perfection anodine qui attire le regard, mais dans le moindre défaut défigure l'allure de la photo. Sous la mode ou juste avec quelques souffles de lingerie, les bas nylon encensent la volupté, enflamment la sensualité, dictent leurs lois.
Lumières et jeux de transparences, finesse poudrée avec une teinte blush, mais aussi énigme hypnotique avec le noir, avec ou sans couture, les reflets soulignent les formes, du noir au blanc, dans les couleurs aussi, chacun voit déjà la photo idéale.
Mais d'autres suivront, le travail avec son exigence, la poésie d'un regard, cette magie qui parlera à chacun, pour hantiser l'imagination, à chacune pour développer l'envie d'être la modèle d'un jour, la femme aux bas nylon.
Je tiens à préciser la source de ces photos backstage trouvées sur Pinterest. Elles illustrent le travail photographique d'e-shop Les Collants de Sidonie, un site revendeur de nombreuses marques de bas pour jarretelles, bas jarrteières, collants et leggings.
Nylonement