"Mais vous ne semblez jamais parler des bas blancs, tabou ou rareté ?"
Une question envoyée en off, vers mon email : gentlemanw@nylonvolupte.com
Force est de constater que je "disserte" des bas nylon, du glamour de ce symbole féminin chaque week-end, avec de nombreuses illustrations provenant d'amies, de modèles, de photographes ami(e)s et du hasard du net (pinterest, tumblr, FB, ...) mais avec une très faible pourcentage pour les bas blancs.
La première raison reste pratique, ils sont rares, oui leur production est limitée car l'offre répond à la demande qui semble faible. Une contingence de mode où le blanc est fortement assimilé au mariage, au blanc virginal, à une sainte représentation de la pureté. En mode, même si en 2014, certains créateurs ont essayé de pousser le blanc pour des jupettes ou des robes, le pratique (c'est salissant), la raison précédente (c'est pas un mariage tous les jours) ou simplement la tendance (oui mais je la mets avec quoi cette robe), ne sont pas des facteurs déclencheurs de vente.
Et si certaines saisons s'adaptent aux modes, avec des couleurs claires comme le nude apparues durant trois ans avant de rester sur vos escarpins dans le fond de votre dressing, le blanc ne séduit pas facilement les gambettes. Car là encore un autre paramètre s'ajoute aux autres ci-dessus, certaines couleurs ont leurs avantages et leurs défauts. Et le blanc se salit dès le premiers pas de ce printemps pluvieux risque de plus de ne pas être très avantageux sur des mollets ronds, sur des morphologies en formes.
Finalement le blanc reste rare, trop rare même. Le plus souvent observé en blanc mat ou opaque, ou en transparence semi-opaque sur les jambes des danseuses, ces athlètes de la force et de la légèreté dont la finesse parfois effraie par les sacrifices de santé et nourriture. Des collants ou des leggings le plus souvent. Mais les mariées, les nouveaux couples, les familles recomposées et les belles fêtes associées, permettent le port du bas blanc. Dans les merceries, dans les boutiques de lingerie, dans les grands magasins, vous aurez parfois le bonheur de trouver de très belles paires de bas blancs. Certaines marques ne fabriquent que des modèles pour mariage, avec des revers très brodés, très larges sur le haut de cuisse, très ornementaux ou simplement réhaussés d'un ruban ou d'un noeud de satin.
Bas jarretières ou bas avec jarretelles, les choix sont multiples.
Bas couture ou simplement voile fin et blanc, là aussi la diversité prime.
Et puis parfois, par hasard aussi, vous découvrirez des bas blancs de laine ou de matières plus chaudes, comme ci-dessous, privilège d'une version chaussettes hautes devenues plus longues ou d'une nostalgie plus ancienne des bas de coton, laine et soie épaisse en version blanche pour le quotidien, pour les écoles avec uniformes.
Le bas blanc est rare, mais n'est pas tabou, il est simplement peu commun, et sa disparition quasi complète du paysage de nos regards esthètes ou des jambes de vous, mesdames, semble plus due à une combinaison non évidente avec la mode.
Donc ce n'est pas un tabou non plus !
Evidence d'un hasard visuel, il se cachera peut-être sous de belles robes longues pour surprendre comme le font avec joie les bas de couleurs, rouges, orange, bleu, jaune...
Le bas blanc n'est pas mort, il reste un mystère discret de l'initimité des porteuses de bas. Et d'ailleurs pour les puristes du véritable bas nylon à couture ou Fully Fashioned Stockings en anglais, sachez que les machines ancestrales qui fonctionnent encore entre France et Angleterre. Ils sont tricotés à plat, mais avec des fils blancs. Ils sont donc tous blancs avant d'être teintés pour devenir vos classiques bas noirs à couture.
Alors porter le bas blanc n'est pas impossible, juste une envie à suggérer, un désir à accomplir pour soi, pour donner une couleur de porcelaine à votre peau blanche après l'hiver. Des escarpins rouges, des talons hauts avec un imprimé python noir, le blanc devient alors source de contraste et de beauté réelle.
Essayez, trouvez une paire merveilleuse dans une boutique où l'on saura vous conseiller, vous savourerez ensuite en tendant d'une et d'autres jarretelles vos bas blancs. Pas forcément avec un ensemble blanc, ni même une guêpière blanche, mais osez plutôt la joie des couleurs, sous votre top blanc ou votre chemisier blanc (la seule pièce de mode blanche et classique dans tous les dressings). Osez le rouge qui par une magie naturelle disparaîtra sous le blanc, avec un porte-jarretelles coordonné, et vous toute en beauté.
Pour finir, observez, pas le monde extérieur, car il pleut, les manteaux sont de retours, les collants opaques noirs et les bottes aussi, mais les publicités des marques de belle lingerie, vous dégusterez cette première émotion, celle de la nouveauté pour vous, d'une première paire de bas blancs, bientôt sur vos jambes.
Nylonement
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