Un de mes écrivains préférés, amateur de beauté féminine, de grands vins, épicurien et faiseur de bonheur, écrivait dans un moment de doute ou d'inspiration : "Dans la vie on est souvent seul, l'important est de savoir avec qui."
Et certains donnent cette curieuse impression de douceur, de solitude, de quasi silence au milieu de la foule. La vie grouille et tourne, les gens courent ou marchent vers des buts définis, ils avancent sans fin vers une destination, une fête, non une réunion, un projet, une envie, un bonheur.
Alors aujourd'hui j'ai quitté mon bureau, je suis sorti dans ce paysage mou, où la neige est partie, laissant un fond de ciel blanc et gris, des arbres tristes et humides, un paysage en deux dimensions, plat et morne. J'ai fait deux ou trois courses, j'ai croisé des gens qui préparait leur réveillon, dans un centre commercial étincelant de petites lumières, de brillantes vitrines, de chaussures et de bijoux. De tous les produits et articles, il y avait encore le magie de Noël, des perles de calme, des pétales de fête, des odeurs de festivités, des envies de joie.
Et des personnes, des anonymes, des jambes, des bottes et des pantalons car l'hiver est installé.
Alors j'ai ouvert la porte des rêves, pour être seul au milieu de la foule. Entouré de multitudes, mais seul dans uni imaginaire de jambes, de femmes, de sourires, de vie.
Un monde flou, un monde opaque,
fait de ce paradoxe présent et absent.
Comme un nylon très opaque,
si moulant que les jambes le font oublier.
Nylonement