Après la balade, ou plutôt durant cette balade dans le quartier Pigalle, en dessous de Montmartre, je suis allé jusqu'à mon objectif du jour, une pépite qui brille, que certaines connaissent, une boutique purement vintage.
MAMIE BLUE
Le temple du Vintage
Je devrais dire les boutiques car il y a deux adresses dans la même rue, un coin de Paris, un lieu vivant, avec encore des vitrines de tailles humaines, et les fioritures des années passées. J'aime cette nostalgie là car elle a une âme que n'auront jamais les grandes enseignes en quête de néons de plus en plus gros.
Ma visite en ce lieu, MAMIE VINTAGE, derrière une porte avec sa barre de métal, avec ce bric-à-brac derrière, la caverne d'ali-baba de la mode des années 30, 40, 50 et 60, probablement des écarts vers les 70-80s. J'ai fait mes premiers pas chez Mamie Blue pour les habitués. J'ai prie la plus petite des deux boutiques pour venir en quête de bas nylon vintage. J'avais répondu à un appel lancé par Arlette pour un lot d'une centaine de paires de bas nylon, juste avant Noël, durant cette période festive et aussi business très animée, trop remplie d'occupations, j'avais remis à ce début d'année ma visite.
Comment vous décrire le lieu, un meuble vitrine à l'ancienne pour les petits objets, des sacs à mains en vrac, des objets publicitaires, des bijoux, des chapeaux et des bibis à voilette, des manteaux, une rangée de lingerie vintage, de belles gainettes, des gaines, des jarretelles d'époque, des matières un peu rèches mais totalement rétro, des culottes, des soutien-gorges cônes comme ceux relancés par Kiss Me Deadly, des merveilles encore, des bottines, des chaussures (oui la phrase est un peu longue mais je n'ai mis qu'une infime partie de ce que mes yeux, mes mains ont touché), des lunettes, des accessoires divers, et encore des valises et ce décor ancien, et des gants de résille, d'autres objets divers, un bout de comptoir surchargé de vintage, une belle vendeuse oui une des âmes de ce lieu. Ici travaillent plusieurs personnes passionnées, à plein ou mi-temps, qui connaissent avec leur coeur les trésors du magasin, car derrière, oui, c'est le labyrinthe, il y a l'arrière boutique, le sous-sol avec sa cabine d'essayage, l'ètage avec d'autres vêtements, et même dans l'escalier, encore et toujours des jupes, des robes, des manteaux, des tuniques, des pantalons, d'autres chapeaux, des valises anciennes regorgeant de tissus, des boîtes en tous genres contenant des bas nylon aussi. Là dans un coin, j'ai fouiné, sorti de trois grandes boîtes des pochettes, des souvenirs de fond de commerce, de mercerie d'il y a déjà plus de cinquante ans.
L'odeur, la nostalgie est aussi odorante, le lieu sent l'ancien, pas le renfermé mais les placards de mamie, de la vôtre, de votre enfance, de votre vie, chargée de tous les souvenirs, de petits retours en arrière. Ainsi, là j'ai pris des dizaines de fins voiles entre les mains, j'ai comparé les fibres, les teintes "couleur chair de l'époque" qui variait du Orange au roux, avec parfois du marron lavasse, mais aucune teinte bronzage, les colorants de cette décennie étaient un peu ternes, mais tout le monde n'avait que ce choix là. Parfois du noir, et puis très rarement des merveilles de couleurs. J'ai pioché, rangé soigneusement ensuite, repris, sélectionné.
Je n'ai pas eu le lot, une incompréhension temporelle, dommage car mon idée était de vous les revendre à prix coutant sur ce blog, pour PARTAGER notre plaisir nylonné. Alors j'ai fait mon marché, aucun légume, aucun fruit, ni viande, mais des marques disparues, des pochettes surprenantes, des souvenirs, du bonheur. Que je vous présenterai prochainement.
Quelques mots échangés sur les bas avec la vendeuse souriante, enveloppée d'une robe en mohair noir sublime, d'un collant noir opaque, d'une délicate inspiration et curiosité vintage. Ce fût un instant délicieux.
Merci aussi à ce couple, dont monsieur a acheté un pantalon bien coupé, de couleur crème, à sa compagne aux yeux pétillants à l'évocation de lingerie, de bas nylon.
Merci à la vendeuse qui nous a dénichée une exceptionnelle boite de bas américains (vous allez attendre pour les voir, car c'est de l'or pour les jambes ... dimanche prochain ...)
Le temps ne m'a pas permis de visiter la seconde boutique, la prochaine fois, avec un interview des passionné(e)s qui animent ce diamant vintage.
Visitez Paris, visitez cette boutique car il y a des émotions en plus dans tous les recoins.
Bas Valdéreau
Un probable jeu de mots 60s sur Val d'Hérault
Les vallées des Cévennes où sont encore fabriquées
les derniers bas nylon par CERVIN
Nylonement