Qu'il est doux ce vent, si léger, comme un flot de bises qui passe entre mes jambes. Oui aujourd'hui je suis légère, mon boss, c'est à dire moi-même avons signé un beau contrat, je suis heureuse, avant d'être anxieuse quand nous serons dans la réalisation de ce nouveau livre. Les engagements sont pris, les dates et les jalons de ce travail se feront, en suivant un processus chaotique d'écriture, de script revu, de relecture, d'avis divers et partagés, de refonte, etc.
Je suis légère, comme ma tenue, j'ai enfilé une petite robe d'été, un liberty que mon amour adore. Avec mes épaules dégagées, juste libre pour des bisous, avant d'attaquer mon cou. Là sous mes cheveux de brunes, derrière mes boucles d'oreille, mon parfum, mon odeur, sa griserie. J'ai les cheveux savamment coiffés, tenus par deux broches, pour qu'ils se tiennent chic, mais se défassent vite. Mon amour aime les voir dégouliner, suivre mes courbes.
Sous cette robe, courte, j'ai glissé peu de tissu, c'est le printemps, et puis j'ai un coeur chaud intérieurement, battant pour ma moitié. Une combinette, un efet push up, comme celui qui a attiré son regard sur moi, la première fois. Ah ces premiers pas vers moi, discrets comme ceux d'une chatte. Nous avions parlé, discuté de mon exposition, de tout et de rien, comme souvent, avec des bulles, nous adorons cela, autant que les cocktails à base de fruits rouges. Quelques rires, un compliment, des yeux qui glissent.
Peu de fioriture, mais un chaine autour de ma taille, comme depuis trois ans, comme un anneau entre nous deux, elle brille, mon amour aime glisser ses doigts dessous, entre ma peau et l'or. Des bas sur mes jambes, je ne peux m'en passer, cel ma rend si féminine, moi qui fût un temps, beaucoup moins sûre de mon égo face à la mode. Cachée et sans style, peureuse derrière les yeux des autres, face à eux, un silence trop longtemps. Donc des bas noirs avec un revers de dentelle, pour sentir ses mains qui irrémédiablement remontrons, après le bisou dans le cou, sous ma courte robe. Posées à la frontière de ma peau, de la douceur du nylon, gourmandise, avant de devenir , dans un autre lieu, plus gourmet de mon fruit délicieux.
Une touche de rouge, non de rose à lèvres, me voici prête, mes talons enfilés. Oui aussi grande que mon amour. Je marche sur ce trottoir, pour aller l'attraper par surprise à la sortie de son travail. Humm les fleurs de printemps, voilà trois printemps que je suis heureuse. Je regarde ma montre, mon amour devrait prendre ce chemin, marchant en regardant les vitrines. S'arrêtant probablement, profitant comme moi de cette fin de semaine pour penser à notre weekend à deux.
Tiens là-bas, devant cette boutique de chaussures, gourmandises multiples et partagées à deux aussi, je m'avance. Je me faufile pour venir poser mes bisous derrière sa nuque.
"Bonjour mon amour, envie de chaussures, de talons ? pour moi ? pour toi ?"
Elle se tourne, dans sa robe de cuir moulante, taillée sur elle. Sa blondeur me sourit, elle est souriante comme ce soleil qui nous embrasse en passant. Des lèvres qui se rencontrent, que je l'aime cette femme. Sa bouche me donne envie de partager un cocktail à bas de pamplemousse, toutes les deux, en terrasse, perchées sur nos talons, avec nos bas.
Deux belles femmes qui s'aiment, je le vis maintenant si bien, elle m'a ouvert le coeur, je lui ai donné.
Bises à tous ces couples du même sexe,
vivez heureux !
NYLONEMENT