Plus exactement, les bas nylon à couture et leur diversité de finition de talon.
Sur ce blog, que vous découvrez peut-être, que vous connaissez depuis bientôt dix ans, où des centaines d'articles (oui c'est énnnnormmmme) parlent de bas nylon, décryptant les douceurs des marques actuelles mais aussi (et surtout) des marques vintage, dénonçant les préjugés sur cet accessoire si glamour, dévoilant les dessous des belles élégantes qui aimeraient tant cacher ce revers sous cette jupe où le vent souffle, recouvrant les exhibitions trop indiscrètes, souriant de cette volupté qui épouse toutes les jambes comme une seconde peau.
Sur ce blog, vous allez redécouvrir les différentes finitions de talons pour les bas dit "fully fashioned", avec cette couture qui referme le bas, produit à plat avec les formes naturelles de la cheville, des mollets et du genou, enfin des cuisses. Ce bas en voile de nylon pesant quelques grammes n'existe que par l'intervention précautionneuse et le geste précis de la couturière-assembleuse. Une finition indispensable à l'époque de leur création, les années 40, puis durant les années d'or 50-60 avant l'arrivée des bas sans couture, avant la quasi-disparition devant le tsunami des collants. Cette couture est en premier lieu fonctionnelle, du moins le résultat d'une contrainte de fabrication à plat, avant l'invention de métiers à tricoter dit "circulaires", générant des tubes de nylon et autres polyamides.
Mais cette couture a créé un mythe, un point de repère, une magie géométrique sur les jambes, un effet d'optique hypnotisant les regards des unes et des autres aussi.
Les bas nylon à couture ont aussi des renforts à la pointe (au niveau des orteils) pour contrecarrer des points d'usure naturelle, d'autant plus que la finesse de ce voile donne sa part de rêve et de transparence mais aussi le léger souci d'être toujours plus fin donc fragile. Des renforts aussi à la cheville, plus précisément au niveau du talon, source d'usure là aussi dans les escarpins et autres chaussures, mais aussi de tension quand il est tiré sur la jambe. Le revers est lui doublé en épaisseur, pour la finition du haut du bas, pour recevoir les jarretelles sous tension.
Les finitions de talons ont existé bien avant, dès la création des bas de soie (ou de coton) de la Renaissance, car ils étaient alors objets de luxe et d'apparat, caution parfois du statut social de celui ou celle qui les portaient. Quand les bas sont devenus l'apanage des femmes quasi exclusivement, fin du XIX siècle et début du XXe siècle, les bas de soie des plus coquettes, des plus élégantes, recevaient aussi des broderies en plus des renforts au talon. Une forme carrée le plus souvent !
Découvrez quelques publicités des années 1920-1930.
Et prochainement ce blog abordera dans différents articles :
Le talon Cubain - Cuban Heel
Le talon Manhattan - Manhattan Heel
Le talon Susan - Susan Heel
Le talon Zigzag - Zigzag Heel
Le talon Français - French ou Point Heel
Le talon Havane - Havana Heel
Et bien d'autres variantes connues ou moins connues.
A bientôt, chères lectrices et chers lecteurs.
Nylonement