Tout le temps serait un mensonge, car oui, comme vous, je suis pris par mon travail. Emporté par la gestion de mes actes, de ceux de mon équipe, par la justesse de mes mots pour eux, mes clients, je peux encore libérer un coin de mon cerveau pour continuer encore à penser à elle. Toutefois je reste concentré sur mon activité.
A chaque instant de libre, bien évidemment, car mes trajets, nombreux et englués par le trafic toujours plus dense grâce aux travaux, me laissent au moins cette liberté de penser à elle, en musique, en pensées douces. Je roule, je freine, je patiente, je suis assis, je grignote une pomme, je redémarre, je stoppe, je pense déjà à ma place de parking, pour l'attendre à son travail, pour rentrer chez nous, au chaud loin de cette pluie fine. Je veux déjà l'embrasser, tout simplement, pour renouer ce contact de quelques secondes, pour lui dire de cette façon presque anodine que je l'aime.
Penser à elle, encore là, maintenant derrière ce clavier quand la distance nous échappe et nous éloigne. En regardant la liste que le Père Noël a soufflé à mes oreilles, discrètement, en cherchant ce cadeau ou plutôt celui-là, ou les deux très probablement. Pas des dépenses somptuaires, mais ce détail qui l'accompagnera ensuite au quotidien, pour lui rappeler mes sentiments, pour ce détail encore qui la touche là, droit au coeur.
Alors je pars faire les courses, pour mitonner un repas avec cette touche de goût en plus, cette dose acidulée de bonheur. Je flâne devant les vitrines, je vois des étincelles de lumière scintillantes. A cet angle de rue, des fleurs, des bouquets et des roses, quelques-unes feront l'affaire. Pour elle !
Juste par amour, pour lui laisser ce plaisir de les voir pendant plusieurs jours dans un vase. Pour elle.
Messieurs, n'attendez pas les fêtes, la pseudo St Valentin pour faire cela, offrez aujourd'hui ou demain, là en passant, une brassée de roses, un bouquet de bonheur.
Pour penser à elle, encore et toujours.
Nylonement