Les derniers rayons de soleil, avec notre départ repoussé du samedi vers ce dimanche, juste une journée gagnée, comme un bonus gourmand et intemporel, nous attendrons le dernier moment pour quitter cet hôtel délicat. Des journées entre balades en bord de mer et repos sur le transat en bordure de piscine, un livre entre les mains, j'aime cette douceur presque innocente des vacances d'été, sans montre et sans portable, libres de nos mouvements et de nos errances.
Rien ne nous contraint à sortir du lit, le matin, quand nous savourons les minutes, les heures lovés l'un dans l'autre. Ses bras autour de moi, nus le plus souvent, nos corps s'emboîtent naturellement, dans une douceur mutuelle et complice, j'aime le sentir là. Tout près de moi. En moi aussi. J'aime ces instants immobiles, juste avec le vent fendant la fenêtre, déplaçant les rideaux au gré du bruit des vagues, des marées. Le soleil est là, juste avec sa lumière mais pas encore sa chaleur, et nous nous aimons. Simplement.
Dehors il fait beau, le repas en terrasse de ce midi, entre les hurlements des goélands et le retour des petits bateaux de pêche, la joie des gens profitant de ce weekend comme d'un cadeau avant le gris de l'hiver. Encore un de plus en capital soleil. Ces journées où l'on souhaite fermer la petite maison de famille, sans y croire, en espérant y revenir le plus vite, le prochain weekend peut-être. Tout le monde est heureux, nous en profitons à travers la tranquillité des lieux, les sourires des gens croisés. La mer, une dernière fois, un dernier bol d'air avant de replier les valises, de vider la chambre, de sauter dans la voiture.
Pensive je suis, sur ce fauteuil pendant qu'il charge les sacs, nos achats et nos coups de coeur des brocantes découvertes sur notre chemin, je suis comme un chat, j'aimerai tant rester ici, enroulé entre deux coussins. Il me fait signe, je saisis ce bouquet de fleurs, les parfums, ceux des vacances et de notre amour.
Nylonement