Une nouvelle semaine, avec cette fraîcheur du petit matin de septembre, un coup de vent en sortant pour aller vers le métro, ma robe ne suffit plus, un petit trench est bienvenu. J'ai suivi le chemin habituel, quatre feux tricolores, des gens pressés, des conducteurs toujours prêts à nous écraser un oeil sur leur route, un autre sur leur mobile. Je marche, je me faufile sur le trottoir, mon pass, des bips, un escalier et l'attente. Mon esprit est ailleurs, je me plonge dans un nouveau livre, chaque semaine, je voyage ailleurs, dans tous les styles en oubliant ma place assise dans les transports. Je m'évade sur une plage, dans un lieu indéfini, avec une terrasse en bois, des poissons grillés, deux amoureux en devenir. Leur romance commence, je suis leurs pas, je m'arrête sous le porche de mon immeuble de bureaux. La suite, toute à l'heure.
Réunion commerciale du lundi matin, des chiffres, des constats, des projets perdus, un peu de pression, des conseils entre collègues, une formation prévue en octobre, des objectifs à atteindre, nous suivons les vagues d'informations positives et parfois plus corrosives. Un troisième café, direction les écrans, le téléphone, les rendez-vous pour les prochaines semaines, le tourbillon s'active, sous les premiers rayons du soleil qui lèchent les vitres. Dehors, des arbres dont les feuilles perdent leurs teintes vertes, virent au jaune, au roux et même au rouge. avant de craquer, virevolter et tomber sur le trottoir.
Une longue journée en marquant de rares pauses pour partager un verre d'eau avec un zeste de citron, je m'égare dans le ciel sans un nuage. Je prends à peine le temps de déjeuner, une salade de riz, quelques rondelles de concombre, des tomates cerises et des olives noires, une volée de ciboulette fraîchement coupée ce matin sur mon balcon. Des réunions, des coups de fils et un rendez-vous à l'autre bout de la ville.
Métro, escaliers, je marche vers mes clients, une rapide présentation, un débat animé pas sur les prix mais plutôt sur l'agenda contraignant, sur les délais à tenir absolument. Une signature possible avant la fin de semaine, après la confirmation auprès de mon équipe technique et en fonction de leurs disponibilités. Je sors, je suis le trottoir sous le soleil doux de fin d'été. Quelques boutiques de mode, de belles robes, une écharpe tentante, un magasin bio, un de plus, une boulangerie libérant des parfums de gourmandise, je file plus loin. Une vitrine, des bouteilles, des vins corses, une palette entre vins blancs et rosés, des petits conseils de consommation, avec un plat proposé sur une petite ardoise, j'aime le concept.
Et là dans un coin, des capsules, des bouchons, un seau et des flacons de champagne.
Je suis rentrée encore plus vite. Je lui ai envoyé un sms après une douche rapide. Un long moment de maquillage, de brossage de mes cheveux, j'ai enfilé de beaux desous, plus séduction que confort, le tout sous ma robe rouge, mon dernier coup de coeur de cet été. Ce soir, je le retrouve au Champagne Bar. Pour le plaisir !
Nylonement