Lapin de pâques ou lapin de Playboy, à chacun sa faiblesse ou sa gourmandise !
Et pourquoi vous parlez de playmates en ce jour ? Car le hasard de lecture de vieux journaux, ceux qui traînent sur une table basse, chez un coiffeur ou dans des toilettes, m'a poussé à croiser un peu, beaucoup même, de vulgarité. Cela aurait pu s'arrêter aux oreilles et à la touffe blanche des costumes de playmates, sur un body noir souvent et un collant fiché dans des talons très hauts, comme le créateur de ce magazine aimait savourer. Mais non ! J'ai pu lire, une fois de plus dans la presse féminine, féministe de moins en moins souvent, de mode parfois sauf quand les imprimés rendent fous les caméléons et les photographes peu inspirés, donc j'ai feuilletté le nième article sur la famille K. (oui j'éviterais de les nommer en intégralité, pour que google ne leur ajoute un brin de notoriété en citant les cinquante membres (une famille lapin !) avec des prénoms ,non cités ici, en K avec gros Q, mais petit QI).
Je suis dégoûté, le terme est un royal euphémisme, face à cette vague que je croyais américaine, et limitée à ce pays où le marketing donne des leçons de savoir-vivre permament, plus encore de savoir-penser. Car là le tsunami semble annihiler les cerveaux de journalistes en les figeant dans des moments contemplatifs face à des bimbos de mauvais goûts, des exhbitions quotidiennes, des faits et gestes écoeurants et sans fond, des actes anodins qui ne mériteraient rien de plus que de les oublier avant même de les voir afficher ici et là. Ok (et encore ...) si leur excès de mode permettaient de rêver, de croire en un sitcom devenu réalité bien réelle. Mais là on nous ment deux fois. Ces gens sont des vitrines ambulantes, vulgaires à souhait (oui je me répète, c'est la nausée intérieure), gérées par des lobbys et des marques, des effets de manches longs comme quatre bras d'oran-outans. Rien n'est vrai, et pourtant on essaye de nous faire croire qu'ils vivent "naturellement" ainsi.
D'ailleurs qui vit actuellement avec une équipe autour de soi, du réveil au coucher, avec des caméras partout. Qui peut envoyer des sms, des messages fb, des intagrams, des twitt, des machins et des trucs, en plus des photos de tous ses gestes de la vie. Personne sauf les génies marketing K !
Mais surtout qui peut encore rêver de vivre même dix minutes comme ces couillonnes retouchées de partout, au goût fashion très limite, sauf quelques cagoles peut-être.
Le pire s'ajoute à cette prétentieuse vie d'élégance bling-bling et caniveaux, quand les médias leur demandent de penser, de parler, de défendre des valeurs auxquelles elles semblent rien avoir de commun dans leur monde parallèle factice. Faut-il avoir oublier que les livres, les trucs en papier posés dans des étagères derrière la télé, apportent plus de rêves, plus de critiques, plus d'ouverture d'esprit, d'aventures et de folies. Pour tous les goûts certes, mais pas imposés par quiconque sauf vous, lectrice ou lecteur.
Ma curiosité me pousse à regarder mais c'est le vide, l'abject de notre société poubelle, qui récure nos chiottes entre deux publicités pour nous donner en spectacle des femmes, que dis-je, des êtres virtuellement sans intérêt aucun. Pire que la télé-réalité, déjà signe d'une décadence, d'une dégénérescence intelectuelle, la famille K inonde les médias d'un vide sans fin.
Je vais lire Madame Bovary. L'imaginer ! Rêver !
Nylonement