PARIS capitale mondiale de la Mode, verra l'ouverture prochaine d'un musée du Bas Nylon, courant 2016. A l'initiative du Ministère de la Culture, après des négociations avec le Ministère en charge du développement des PME, le savoir-faire si français aura enfin une vitrine touristique pour partager les ingrédients de cette french touch.
Oui dans une ville mondialement visitée pour son histoire, pour sa qualité de vie, pour sa gastronomie, pour son élégance, pour son romantisme incroyable abordable à chaque coin de rue, inimitable sur les ponts traversant le Seine, mélancolique dans les ruelles pavés avec un petit bistrot derrière. PARIS ville lumière avec son histoire, son héritage des époques monarchiques et impériales, mais aussi des différentes expositions universelles du XIXe siècle en particulier avec sa tour Eiffel si emblématique. PARIS ville de la Mode dans la rue avec les parisiennes, si chic, si naturellement élégantes, PARIS reste la ville de la fête et du champagne.
PARIS capitale de la Mode, là où les plus grandes marques sont nées, du moins commercialement, Christian DIOR, Yves ST LAURENT, CHANEL, BALENCIAGA, Mme GRES, LANVIN, SCHIAPARELLI, ALAIA, Jean-Paul GAULTIER, KENZO, etc. Là où les créateurs étrangers venaient et viennent se faire connaître, pour croiser leur culture avec notre savoir-faire de petites mains si habiles pour la coupe, pour la couture, pour les finitions de plumes, de paillettes, de perles, pour les fantaisies ou la rigueur. Là où rayonnent encore aujourd'hui les plus prestigieux groupes de luxe, dans une mondialisation naturelle, souvent inéductable, pour des clientes, avec des goûts et des collections renouvelées deux fois par an pour le prêt-à-porter et en ajoutant la Haute-couture.
Dans cette ville, les touristes ont déjà l'opulence pour découvrir la Mode avec un grand M. Avec un musée de la Mode, immense, flamboyant de collections nombreuses, des lieux multiples et modernes, avec des pièces permanentes représentatives de l'esprit français, dans son travail passé mais aussi avec des nouveautés, et des expositions de nouveaux designers actuels. Un parcours Mode avec un fort potentiel de visite pour combler tous les touristes, les curieux, les instruits, les novices , pour créer de l'envie de savoir sur cet art de vivre français, sans oublier aussi, pour dépenser ensuite des centaines, des milliers d'euros dans les boutiques de la capitale.
Alors il ne manquait plus que la volonté de compléter la Mode avec d'autres musées, d'autres initiatives privées ou publiques, ou croisées, afin de mettre en avant les accessoires de ce bel univers : chapeaux, bijoux, chaussures, sacs à main, gants, lingerie. Mais aussi tout ce qui habille cette évidence si féminine qui apparaît entre les escarpins à talons et la jupe ou la robe : les jambes. Seules les femmes se découvrent et profitent ainsi pour ponctuer leurs gambettes de noir ou de couleurs, de finesse et de transparence surtout. Des experts de la Mode, parfois un peu trop institutionnels, trop bureaucrates ou trop historiens rigoristes (voire poussiéreux à force d'étudier uniquement dans les livres et archives) ont pu rencontré des passionnés, ces personnes non estampillées d'un diplome ronflant, mais guidées par une passion. De leur volonté de partage, de connaissances et même de pédagogie, sont nés un puis deux rapports, des réunions pour défendre les idées, d'autres pour trouver les sources et principalement au final pour le financement (du lieu et du personnel).
Car le Musée du Bas Nylon n'a mis que peu de temps à convaincre de son authentique french touch, avec l'aide du plus beau mot de notre langue "amour". Habiller les jambes c'est aussi un peu les déshabiller. Sans trop résister de plus, pour laisser apercevoir l'invisible sous le vêtement, sous la Mode. C'est un peu de rêve, c'est surtout beaucoup de volupté, avec cette subtilité féminine, voire française, pour charmer sans être vulgaire. D'ailleurs ce n'est qu'un accessoire pour envelopper les jambes. Sans vouloir dire que c'est aussi le début du glamour, de nombreux autres battements de coeur, d'une envie de séduire peut-être ou d'assumer sa féminité tout simplement. Ce volet là était flatteur sans tomber dans l'érotisme ou pire encore, ni dans les excès d'une vision machiste en opposition aux pensées féministes passées ou actuelles.
Toutefois pour que le Musée du Bas Nylon existe, le contenu devait répondre à une curiosité touristique mais aussi à diverses dimensions : historique, culturelle, industrielle, marchande avant même la composition scénographique des lieux et des objets exposés. L'esthétisme induit de tous les voiles de nylon, de toutes les jambes arpentant les rues de Paris, à défaut du globe terrestre, ce tout serait identifiable si la matière le soutenait devant tous les regards charmés.
Sans trop vous en dévoiler, les marques actuelles ont été contactées, les historiens mis au travail dans les archives industrielles. Les salles ont été identifiées pour créer un parcours ludique. L'histoire, des bas de soie, des monarques, des hommes puis des femmes, de la lingerie indirectement, avec pour point de référence le bas nylon dans les années 40, d'abord aux USA puis en Europe, le voile sur les jambes naissait. La production française s'adaptait et là encore performait conjointement avec les couturiers parfois. Bas de soie, bas de viscose, de rayonne ou de soie artificielle, bas nylon à couture, puis sans sans couture, collants et bas jarretière, tous les modèles seront mis en avant sur des photos, des affiches, des publicités ou même des films suivant les époques, l'iconographie est riche, tant en noir et blanc qu'en couleurs.
Des collectionneurs et collectionneuses français, parfois européens ou américains ont fournis certaines de leurs plus belles pièces. Des boîtes, des marques disparues, des détails surprenant sur la résistance du voile fragile, sur le packaging, sur les couleurs ou les innovations, les décennies ont généré tant de modèles, de variantes à partager en suivant l'évolution des libertés, ainsi que celle de la Mode.
Histoire donc, mais aussi les marques, le marketing et ses facettes multiples pour promouvoir la beauté des cuisses et mollets voilés, le parcours a pris forme, a changé avant de suivre d'autres volontés, toujours avec modernité et glamour. Des hommages avec des films de cinéma et des documentaires, les premiers vantant les belles actrices, les sensuelles jeux de jambes, les seconds exposant le savoir-faire des remailleuses, des fabricants et des vendeuses. Un voyage nostalgique pour nous toutes et tous, je vous l'assure. Car il y a tant à connaître encore. Des photos, beaucoup de photos, avec l'usage des technologies nouvelles pour explorer suivant un mot, des univers divers, parfois contraires, parfois parallèles. Les visiteurs pourront choisir eux-mêmes. Des pièces de lingerie vintage, même si les marques restent encore difficiles à convaincre (pourtant rien aujourd'hui ne vante dans la ville, le savoir-faire des dentelles, du satin et de la soie, des froufrous et des petites culottes), seront disponibles pour des défilés sur des mannequins, de vraies femmes, dans leur tenue de ville, de soirée. Des copies néo-rétro seront disponibles pour un essayage dans un boudoir attenant à la boutique. La magie de la french lingerie, du french nylon, des bas coutures !
Actualité aussi, avec la Mode d'aujourd'hui, la liberté de choisir entre bas jarretelle, bas jarretière ou collants, des ateliers expliquent le pratique, le confort et avec des sourires la séduction. Tous les arguments sont défendus, avec des témoignages filmés, doublés de femmes, argumentant pour leurs choix et non contre un autre. De tous âges, de toutes morphologies, elles donnent leurs astuces, racontent les premières fois, leurs bonheurs à fleur de peau.
Une future boutique vendra des bas et quelques collants, quelques pièces de lingerie, un carnet d'adresses dans Paris, des livres pour découvrir, des livres photos, des souvenirs qui changeront peut-être la vie de certaines visiteuses, et aussi les spectacles burlesque parisiens. L'amour de quelques grammes et bien plus !
Oui, je vois déjà vos commentaires, vos questions intérieures, voire même vos réservations pour une visite parisienne durant un week-end en amoureux. Quand ? Où ?
Désolé mais ce scoop, n'en est pas un, car si vous connaissez PARIS, sachez que la belle capitale de Mode n'a qu'un piètre contenu à proposer à nos touristes fans du sujet (sauf à travers les boutiques marchandes). Aucune volonté de développer une structure flamboyante et riche de dizaines de marques, de l'histoire intemporelle et du prestige universel, de centaines de collections, tant pour la Mode, la Lingerie et encore plus pour les Bas nylon. Aucun projet touristique dans ce sens à ce jour. Juste un rêve !
Nylonement
Gentleman W
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