Les émotions, ces sensations internes que l'on contrôlent trop souvent, qui flottent entre nos organes. Le chemin le plus court étant celui qui va du coeur vers les yeux, de ce pincement soudain, de cette faiblesse ressentie vers ces larmes instinctives.
Lâché la réalité, ou mieux encore, la vivre intensément, en avouant que l'on aime et que l'on est blessé, que l'on est fragile actuellement , que le coup de grâce n'est pas le but premier mais plutôt que la noblesse de coeur, fera relever l'ennemi, et le soigner. Les mots sont dures, mais si souvent je croise des situations ou les échanges deviennent combat, ou ne pas savoir devient ne pas demander, ne pas montrer sa faiblesse, ne pas faire pour se sauvegarder des autres. L'image ou les non-dits, ceux qui blessent et qui ne passent jamais, les moments doux qui suivent mais laissent des traces. Où allons-nous, rêveurs fragiles dans un monde où tous paradent et sont si forts.
Comment expliquer que la loi du plus fort est une loi animale, bestiale et que l'Amour triomphe de toutes les beautés, de toutes les bassesses.
Mais plus simplement sa fragilité à lui, cet enfant qui marche devant vous, que certains voient en ronchonnant, insultent intérieurement, qui est-il ?
Il est comme ce grand homme, il avance doucement, malgré son âge, il se pousse lui-même car sa carcasse lui pèse soudainement, l'air manque, lui qui veut tant avancer.
Ils sont tous deux victimes de leur corps, de leur fragilité, ils ont fait une force, mais chaque jour ils savent que l'un ou l'autre manquera.
Fragilité, elle est là avec la maladie, elle communique pour attirer le regard des accompagnants, des familles et des amis.
Force, elle est là sauf que elle dort fatiguée de lutter contre la maladie.
Mais le soleil revient, il chauffe intérieurement parce qu'une parole injecte un cocktail de sourire, d'espoir, un peu de demain.
Marchez, avec de jolis talons, certaines petites filles, certaines femmes en rêvent.
Mais la maladie, les maladies les privent de ces premiers pas, alors pour une fois, je vous demande de penser à eux, à elles, à vos familles et ami(e)s. Une pensée pour ceux qui souffrent, sans compassion, juste avec votre coeur, doucement des sourires.
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