Je savourais le soleil, les rayon chauds dans un ciel bleu, devant une cathédrale resplendissante.
J'étais venu dans cette ville, un coin de province, avec ce charme plus tranquille, plus calme que le brouhaha parisien, deux jours de travail. Et après ce temps de formation, de transfert de connaissances, je découvrais le coeur de ville, vers mon hôtel, un lieu discret, un porche derrière ce monument ancien, gris par là, et nettoyé, de craie presque neuve de ce côté.
Je regardais les fines statues, imaginant le travail laborieux du sculpteur de l'époque, l'agencement, les dentelles de pierre, les portes lourdes et la légèreté des vitraux. Je marchais sur les pavés, elle passa.
Incroyable rayon de soleil dans ces pas, soudaineté d'un instant de mode, là devant moi !
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un blog souriant, totalement dans son époque
avec une féminité rayonnante
Brune, simplement enveloppée dans son manteau, elle sortait d'une boutique de sacs à main. Elle remettait sur sa robe, cette tunique noire, son enveloppe chaude, posant au sol son sac plus rock. Elle était là, simplement et pourtant elle attirait les regards, le mien.
Songeuse, dans son rêve ou dans ses choix de sacs, de combinaisons possibles avec ses autres tenues, ou plus encore dans ses comptes du "pour" et du "contre" d'un nouvel achat, pour concurrencer ses étagères pleines d'autres sacs. Un sourire, comme une réponse.
Elle reprit son chemin, je me refroidissais, je partais vers mon hôtel, derrière elle au final.
De jolies jambes dans un collant opaque, doucement soyeux, un gris très foncé, plus expressif dans ses jeux de lumière et d'ombres, non pas un noir trop foncé. Une subtilité de plus. Des talons compensés qui se jouaient des pavés, des travaux, des passages étroits dans les petites rues, je devais tourner, elle tournait devant moi.
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Là, elle stoppa devant un petit salon de thé, celui de Mary Poppins, avec des cakes au fruits rouges, des cakes rutilant avec des cupcakes aussi si colorés. Une ambiance à faire saliver tous hédonistes, je marquais une pause, pris par ce soleil de mode, par son élégance et par ma gourmandise, un souvenir d'hier quand j'avais partagé un chocolat viennois dans ce lieu.
Elle dégageait un mystère, une féminité si subtile, si simple et si belle tout simplement.
Je continuais mon chemin, j'attendis la sonnette de la porte du salon de thé.
Je me retournais, elle avait disparu. Le soleil se couvrait en cette fin de journée.
Nylonement