Une dernière fois, je laisse le soleil me caresser les jambes, mon homme est parti derrière les rochers. Je suis seule sur cette plage d'automne, entre deux rayons, entre deux coups de vent, je me libère, je m'abandonne.
Pas pour une exhibition, mais pour une complicité sans intimité avec la chaleur douce. Comme une main, il monte de ma cheville vers ma jupe, au gré du déplacement du nuage qui le cachait.
Je le laisse faire, il avance, caline mes mollets, il s'arrête dessus, gourmet ou gourmand, il salive intérieurement, je le réchauffe de ma peau lisse. Il s'énivre de moi, je joue le jeu, il reprend son parcours. Ah le genou, il l'enrobe du regard, des rayons passent même en dessous, je soulève une jambe. Il devient lent, pour être sûr de donner toute son énergie.
Il avance à petits pas vers les cuisses, adorées de mon mari, tiens regarde-t-il lui aussi ? Il envoie du soleil, le plus pur, le plus soyeux, pour me consoler de l'automne qui m'empêchera d'être ainsi dévêtue. Il lèche les courbes, il titille du bout des rayons, sa lumière me réconforte, j'emmagasine cette force, dans mes rêves, dans mon coeur.
Mais il s'arrêtera là, après je garderai ma jupe et mon top blanc pour mouler mes formes, pour mari, qui réapparaît, heureux de la scène, heureux de m'aimer, de me voir ainsi, faire l'amour avec le soleil.
MERCI, GRAND MERCI Miss PUSSY
NYLONEMENT