Ma nuit a été compliquée comme depuis des mois, mais pas par l'anxiété qui gagne vers l'angoisse. Non j'ai couru, je me suis assis, j'ai couru, j'ai marché avec les yeux sur vos chevilles, sur vos jambes et par la magie d'un milieu souple et éthéré, j'avais même la tête dans le dos, pour vous suivre derrière moi. Sublime instant où, comme sur une télé, j'avais plusieurs images dans mon cerveau en même temps : des Louboutin vertigineuses, des Manolo Blahnik avec des talons si fins que je ne voyais pas la fin, des Sergio Rossi en mode bottes, ouvertes sur un monde élégant.
Avec des jambes partout, un guide devant moi ouvrait la foule, une paire de bottes, presque des cuissardes aux genoux, avec une semelle rouge.
Alors ce matin, je suis fatigué de marcher, de courir, de me balader et de flâner entre terrasses et grandes rues, m'être arrêté dans le coin d'un porche. Quelle nuit étouffante !
Petit déjeuner énergisant : jus d'orange, mon secret de vie, mon énergie, avec deux yaourts frais, mais pas glacés.
Je sors, avec une chemise en coton bien souple, merci la maison Figaret, je vais respirer.
Je marche, oui, mais dans la réalité... dans la rue.
Les bottes ne sont plus là. Mais devant moi, une tunique en coton noir, une paire de jambes en nylon opaque noir, et des escarpins noirs aux bouts argentés. Son visage est jeune, une ravissante brune aux yeux pétillants.
copyrights JL SIEFF
NYLONEMENT
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