Fendre le foule, brusquer les masses pour trouver un chemin , non pas au niveau du sol, mais là-haut, au-dessu de nos têtes, dans une bataille de parapluies. Sortir vaincu sous les gouttes de pluie, rejeté du trottoir pour sauter au-dessus des flaques d'eau, tout en évitant les passages de voitures, la météo me donne un ton gris, la mode ne sait plus qui elle est.
Hier déjà les manteaux, voire des doudounes à capuches croisaient des tuniques d'été frigorifiées et jambes nues, avec d'autres femmes plus heureuses avec leurs collants opaques, leurs robes et un fin gilet sous un ballet de couleurs, de pluie et de parapluies. Des sauts de puce vers la bouche de métro, rien de plus, pas de terrasse, pas de salades, pas de pauses, pas de soleil.
Et pourtant j'ai attrapé un coup de soleil, sans chanson, sans refrain, mais juste par une illumination, un coup de coeur.
Là deux rues plus loin, un hasard dû à une déviation fortuite pour des travaux, un passage oublié de tous, une rue, presque un chemin, un mur d'usine, des briques, enfin plutôt un rayon de soleil. Et cette magie, celle du printemps a opéré, car les nuages se sont dissous, et le soleil est venu seul se perdre ici, avec moi, mon parapluie roulé, mes affaires. Du rêve peut-être, quelques pas pour ne plus y croire, juste apercevoir cette fée, cette étincelle de mode, cette jeune femme avec son téléphone et sa réunion improvisée à l'extérieur.
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Je marchais, presque perdu en contournant le quartier, cherhant ma rue, et elle rayonnait de sa beauté, de sa présence. La mode, la robe, le couleur, tout était source de bonheur esthétique, de joie intérieure.
Oui le beau, le gai, le joyeux, le léger, ces émotions me nourissent, me permettent de vivre, d'oublier le gris et le noir, mais plus encore il me donne les palettes de couleurs. Pastelles ou vives, elles m'enchantent, changent la vie, le regard. Parfois aussi accélèrent les battements de mon coeur.
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