La révolte est une farce insignifiante qui devient une houle totale et fédératrice, des ondes qui se versent et se déversent en tous sens, avec excès parfois. La force intérieure, ruminée dans les profondeurs, durant des mois, jusqu'à l'érosion des sentiments, jusqu'à la faim de vivre, la fin d'un volcan vivant des battements de soi-même, puis des autres. Car la mer est ce chef d'oeuvre naturel, si fort et si calme, si changeant mais qui bat d'un coeur de courants et de vents, de folles courbes qui frôlent les rifts de la Terre, planète bleue. Elle vit et contourne les continents, elle fait comme eux, elle se bat pour vivre, pour respirer, pour donner la vie, une nouvelle vie avec les saisons, les siècles.
Et le sel, l'eau et tous les détails, les paillettes des milliers d'anchois, de petits poissons qui vivent sur le dos de la soie, des fils les plus fins, du plancton invisible et parfait pour le cycle de nos vies. L'eau coule, gronde, devient creux et courbes, cassures et violence, est-ce une révolte ? Non c'est juste la vie.
Samedi, il vous reste du bleu, vous qui êtes loin de la Mer, ou juste en face, pensez à ses révoltes , à ses pollutions qui deviennent abcès irritants, crevés pour plus de liberté. Pensez aussi à cette beauté quand la paix et le calme reviendra, il est déjà là.
Oui la Mer change, notre nature aussi, mais finalement de toutes les vagues les plus fortes, de tous les rochers bousculés, les rocs éffondrés à force de ressacs fougueux, la paix gagne toujours.
Alors le ciel devient bleu, avec quelques écumes dans les recoins, la mer est bleue.
Atelier VERSACE
Modèle Abbey-Lee-Kershaw
J'aime ce calme, fait de vagues,
de vaguelettes, de sobriété.
Nylonement