Je suis sur mon banc aujourd'hui je viens d'avoir 78 ans.
Je viens de fêter mon anniversaire seul car mes enfants m'oublient, car mes petits-enfants ont internet sur leur Imachin, et vivent aux quatre coins de la planète. J'ai vieilli trop vite, j'ai vu ma retraite arriver, et j'ai pris ma canne. Durant la journée, je pense à mon passé, et espérant sur le futur, pas trop loin. J'ai revu , doucement, j'ai le temps, les plus belles rencontres de ma vie. Les journées avec ma femme en premier lieu, mais aussi un amour de jeunesse, une fiancée sans mariage, mais surtout un nombre incalculable de jambes et de sourires.
Je ne les ai pas toutes connues, mais je les ai vus, plus rarement imaginer et fanstamer. J'ai beaucoup vécu le présent, et délicatement, sans fétichisme, j'ai adoré leurs visages s'éclairant d'un rire. Un compliment, non des compliments pour elles.
Bien sûr je me rends compte que j'ai oublié d'oser leur dire. D'oser les rattraper pour leur dire qu'elles étaient belles. Je suis finalement un passionné discret, parfois distrait.
Mais à l'aube de ma vie, je m'appuie sur ma canne, ma vue baisse, non elle a toujours au ras du sol. Ma charmante ophtalmologiste a rigolé, en regardant mon regard sur ses jambes.
Je m'appuie sur le temps qui passe, doucement comme le vent, comme vous, Mesdames, qui passez devant moi.
J'ai aimé cette vie, même si elle m'échappe.
Je vais encore marcher, derrière vous, mais maintenant je sais déjà que vous m'échapperez, à grands pas, avec quelques coups de talons.
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