SOLDES, le mot est partout avec ses vitrines en vrac, des caisses de carton avec des empilements de toutes sortes. Le textile agonise en attendant les clientes agglutinées dehors, sous la pluie, dans le froid d'un hiver bien présent. Merveille de la société de consommation, elles sont toutes là, non pas les clientes, mais les marques, leurs vendeuses tendues et fatiguées par une préparation tardive dans la nuit du double étiquettage.
Cibles préférées les chaussures, les accessoires de mode, les foulards et les manteaux, l'hiver est pas fini, même nous le commençons à peine. A force de vouloir nous vendre des pulls en août, et des maillots de bain et des tuniques légères en février, nous sommes décalés de saison.
Alors je vous ai vu ce matin sur les trottoirs des grands boulevards parisiens, je flânai pour d'autre raison, je vous ai vu pousser avec sourire pour les élégantes, avec rage pour les vulgaires, vos autres congénères pour accéder à un graal de soie, de coton ou un objet rare à vos yeux, intéressant sûrement, et probablement à votre taille. Vous savez autant que moi que les bonnes affaires sont là, car la marge du vendeur est plus faible (oui il a déjà retiré 50%, alors imaginez le prix auquel il l'aura réellement payé, encore plus bas !), et vous êtes heureuse.
Mais il y a le net, le chaud su chez-soi, et surtout le plaisir de trouver sans se faire bousculer, de belles affaires, de jolis ensembles qui feront de votre féminité une valeur sûre de 2011.
Dernier détail, mais celui-ci est une mouche dans votre soupe : retirez Mesdames les étiquettes sous les semelles de vos talons, de vos chaussures, de vos escarpins et de vos bottes. Car si l'élégance est une superposition de détails de bon goût, de vos choix de mode, ce détail là réduit à néant l'élégance du dessus d'une belle chaussure que l'on suit ... et soudainement un petite papier blanc oublié s'aperçoit. Soudainement la fée devient sorcière inélégante.
Que mon sourire vous accompagne sur vos pas vers les soldes.
Bonnes soldes
NYLONEMENT