Longtemps, toujours devrais-je dire, je ne croyais pas à mon corps. Oui, je vivais comme mes copines de collège, en décalage de ce corps qui grandissait avec une petite fille dedans, avec des envies de devenir grande, vite certains jours, pas du tout d'autres jours. Loin de mon corps, j'ai vécu les folles années tranquilles de l'adoslecence et du lycée en grandissant encore, et encore, pour devenir une brindille. Copine, et potentielle petite amie, je ne voyais rien, si ce n'est mes seins passant de la platitude à des rondeurs si féminines, je devenais femme, un signe plus positif que mes règles.
Rondeurs avantageuses car après le B, la lettre devint vite D, presque E, sans pillule, juste une nature voluptueuse et riante, celle qui attirait les yeux des hommes, des jeunes hommes durant mes études de droit, puis d'art, puis de communication, j'étais inspirée par tout, par les aventures d'un soir pour trouver l'Homme, mon Homme. Le chemin fût long, entre soirées alcoolisées et soirées seules avec mes examens devant.
Un bonheur, un mariage, un divorce, des aventures, une vie, ma vie, mon corps a changé.
J'ai joui de tant de choses et de tant de macarons, de soirées de stress, de gourmandises et débordements. J'ai grossi, j'ai lu les magazines et j'ai douté, mais je vous ferai grâce de toutes les périodes régime et rondeurs. Finalement j'ai trouvé un équilibre, le mien, et vous savez quoi, je viens de jeter les magazines, du moins je les lis avec mon recul, ma myopie peut-être ;-)
Je me suis acheté un miroir, pas pour compter les kilos, non, pour m'aimer.
Bises à toutes vos féminités !
NYLONEMENT