La féminité a-t-elle besoin d'un miroir ?
Chemin faisant, entre un business et un repas entre amis, je m'évade parfois dans un monde plus léger, comme un es prit qui sortirait dans mon corps charnel. Je me pose pour regarder, pour penser fort mais intérieurement, à la fragilité qui unit les femmes, leurs sens personnels de leur beauté, ou le simple fait de s'habiller, de s'embellir ou non.
Car éternellement, indéfiniment je les regarde, et je constate, mon propre constat, sans obligation de le partager, ma liberté de vous voir heureuses, marchant dans la rue, assises au restaurant, courant derrière vos enfants, et même traînant votre mari au supermarché.
Souvent, peut-être je ne souhaite retenir que la crème, que le meilleur, que les meilleures, toujours donc j'aperçois des maquillages élégants, une petite touche de rouge à lèvres qui ressort d'un pull nude sur un jean délavé avec des bottes, des ongles parfaits, brillants de tous feux, d'un rose pâle en passant par des violets sensuels.
Mais aussi votre démarche qui repousse les top-modèles dans leurs coins, sur leurs podiums surfaits pour plaire à un coach sous poudre blanche, vous, vous marchez naturellement, avec vos talons, avec vos ballerines, mais vous avez chacune votre style. Ce mouvement va-et-vient avec force et charme, avec des arrêts et des reprises. Sachez que vous avez chacune votre démarche, et qu'une oreille avisée peut détecter le pas, la cadence et l'accroche sur le sol de vos talons, en circulant dans vos bureaux, entre collègues. Vos jambes prennent le pouvoir à travers vos talons.
Et tel un parfum, vous laisserez l'image de vos collants, entre chaussures et jupes dans l'éclat des yeux des autres, un éclair, un passage, un élément de mode.
Là maintenant vous êtes là, en robe, en tunique ou mieux encore en pull noire léger, sur une jupe nude, doucement ouverte sur votre jambe droite, une ouverture délicate, un collant Wolford que je connais si bien, des bottines vernies noires, vous êtes si belle.
Alors de tous ses effets, de toutes vos beautés, de vos simples tenues, à vos ensembles les plus sophistiquées, et même en pantalon cigarette, bien coupé, d'un tissu gris fin et doucement ligné, je ne me lasse de vous observer, dix minutes, trois secondes, un instant. Ma mémoire joue, parfois avec les mots ici pour les fidèles lectrices.
Avez-vous besoin d'un miroir pour savoir quelle image vous transporter avec vous ?
Ou préférez vous que mes yeux, que les regards autour de vous, vous renvoient avec un sourire, le flot d'émotion qui vous enveloppe, qui vous habille.
Dita avec fragilité
Nylonement