Ce matin, je ne savais que prendre, choisir quelques affaires, lesquelles ?
Je suis resté au chaud sous la couette, les premiers frimas de septembre, la température est fraîche, le sol est froid, juste le temps de me faire un grand bol de thé, de revenir là, sous la couette. Il est parti tôt, me laissant sa place encore chaude, son odeur, celle que j'aime respirer, en serrant son tee-shirt blanc, gorgé de lui, tout contre moi.
Le plafond, le temps, l'ennui d'un nouveau jour, pas de boulot, que des nouvelles et des actualités noires ou grises, je n'écoute plus la radio qui oublie de positiver, qui rappelle le succès des banques, la guerre, la crise. Oui je sais, je la vis tous les jours.
Mais ce matin, il y avait un truc dur dans le tee-shirt, une carte, quelques mots, une invitation de mon amoureux, son côté secret et silencieux, une proposition de week-end. Partir, sortir de mon gris espace, celui où je tourne en rond depuis des mois, sans rien trouver, juste des demis boulots avec certains patrons ou pseudos contremaîtres chefs de pacotille qui tentent l'exploitation officielle avec un arrière-goût d'esclavagisme éhonté. Alors oui, d'un coup j'ai vu un ciel bleu dehors, sans même ouvrir les volets, un blanc radieux sur les murs, un coup de neuf en quelques secondes. Cela fait du bien !
Mer ou campagne, je ne sais pas, juste trois nuits, trois jours de bonheur, il m'emmène sur son cheval blanc, mon prince. Là, je pense à la valise, une toute petite, des robes légères, une petite robe noire, un jupe en pied de poule qu'il adore, des tops légers, celui avec le col bénitier qui tombe si bien sur ma volupté. Quelques paires de chaussures, toujours trop, mais lui est pire que moi, il adore me voir porter plusieurs paires différentes dans une même journée. Un complice de ma féminité !
Dessous, un large choix, peut-être l'occasion d'étrenner quelques froufrous, une valisette spéciale lingerie, quelques bas, un collant opaque si il fait soudainement plus froid, pour un short dentelle. Je ressens la chaleur de l'été, comme il y a une semaine, mais je sais que l'automne approche. Délicatement je sors ma main pour boire le thé chaud. Dentelles ou satin, nuisette ou rien pour la nuit ? Voilà mon occupation du jour, partir, avec lui, préparer nos affaires.
Ce soir, juste après la ferneture de sa boutique, j'arriverai devant, avec nos trois petites valises, une pour mes vêtements, une pour les chaussures, une autre pour la beauté et la lingerie. Ah oui, je vois votre sourire, et pour lui ? Trois fois rien, niché dans ce tout de féminité !
Si il n'a rien, je le croquerai nu. Fermez les yeux !
Bon week-end, d'ailleurs la semaine N&B continue jusqu'à dimanche soir !
Nylonement
Continuez le voyage sur
abonnez-vous, chaque semaine
de nouveaux clichés mode & lingerie