Aujourd'hui encore, l'attente dans ce hall immense et sans vie d'un immeuble de bureaux. La plante verte crie sa solitude mais les murs restent de marbre. La vie s'anime doucement, les employés et cadres arrivent et se mélangent mais avec cette heure très matinale, ils sont peu. J'attends car je n'aime pas être en retard je suis passé avant les éternels bouchons du matin. Un écran plat donne les nouvelles du jour, tristes et sans son, tout ici manque de vie. Et je retourne demander à l'accueil si une personne de mon client est passée. Enfin un oui affirmatif, alors je me glisse derrière un portillon en verre vers une série d'ascenseur.
Oh une belle femme en tailleur, elle a dû passer dans mon dos. Elle pense être seule, elle me tourne le dos, et elle a un geste unique. Elle est en train de se tortiller un peu pour ajuster une jarretelle. Belle, unique dans cet espace de marbre froid. Charmante en tailleur gris, elle ajuste sa cuisse droite après avoir fait la gauche, ... et le "cling" de la petite lumière indiquant l'arrivée de la cabine retentit. Elle saisit son sac besace, elle me croise pour entrer dans l'ascenseur.
Bonjour polis et bras croisés pour appuyer sur nos étages respectifs, elle réalise soudain ma présence dans les secondes précédentes, elle sourit.
Silence dans la montée des étages !
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Je lâche, juste avant de sortir de la cabine ;
"vous êtes une perle rare avec vos jambes et vos jarretelles, continuez !"
Nylonement
