Sapin de noël, cadeaux, menu de réveillon, la liste est longue mais plus le mois de décembre avance, dans les frimas et la pluie, plus elle se remplit de cette légèreté que j'aime tant.
Trouver, fouiner et ne plus chercher pour trouver encore d'autres idées, d'autres petits cadeaux, et des surprises pour lui, pour elle, pour une amie, pour un collègue, pour mamie et pour les neveux. Qui a mérité ? Ceux qui font des sourires et nous rappellent que la vie est un partage, un bel échange fait de petits détails, de simples coups de fil, de petits bonheurs. Oh que je les aime ceux-là, les petits riens qui font que l'on pense à vous, à soi, aux autres, juste un instant, là dans un coin de métro, avec un sms, un email ou un appel. Se voir ou s'entendre, j'aime ce bonheur soyeux de savoir que l'autre, sans se forcer, à penser quelques secondes à nous, par intérêt ou par sentiment, juste un coin d'amitié, et même parfois de l'amour. Arracher de la caverne d'ali-baba de cette période, les perles qui feront mouche sur la cible de leurs coeurs, de leurs plaisirs de recevoir, un peu de soi, de moi.
Sentiments émus et vécus, des petits remerciements, non pas pour avoir en retour, mais pour partager encore et prolonger ainsi avec quelques euros, non, quelques broutilles, un clin d'oeil, un nouveau début de sourire, une future émotion, et pour moi, ma drogue douce, une palpitation de joie intérieure.
Alors maintenant la liste avance, se remplit, je suis si heureuse de croire en cette trève des confiseurs, en ce moment de grâce et de paix, juste là, avant, pendant Noël, en espérant très fort que cela dure encore un peu, que cela se prolonge indéfiniment l'année d'après.
Cadeaux et souvenirs, cadeaux et pas dans le futur, je vais prendre le temps durant le mois de choisir les petites choses justes pour trouver l'harmonie avec ceux qui compose mon cercle d'amies, les vraies, les copines, les passionnées de nos moments complices.
Juste un vide, du moins pas encore de croix sur la ligne, dans ma liste, juste au-dessous du repas de fête, je ne sais quelle robe je vais mettre. Je rêve d'une robe de princesse, une obsession du moment, qui dure depuis le printemps, depuis les nombreux mariages de l'été, des collègues, des cousines, je veux être une princesse. Sans citrouille mais plutôt avec mon prince, proche de moi, avec moi, juste pour moi.
Courir après ce rêve comme un cadeau inaccessible, vers elle, la robe, vers lui, mon prince, je ne sais plus où commencer, je ne sais où aller. Labyrinthe de ma propre confusion intérieure, de mon propre flou extérieur pour avance er choisir, parmi les boutiques, celle qui contiendra mes longues traînes. Je savoure ce moment instable, sans être sûre de l'atteindre avant la fameuse soirée, un plaisir, mieux un désir profond, un cadeau si fort et un peu fou.
Pas de caprice, juste une robe, celle dont je tiens les froufrous, les dentelles et les jupons pour courir après lui, après moi-même dans ce rêve. Imagination qui forme un cercle de confusion perpétuel, que j'aime retrouver actuellement chaque nuit. Dans ce jardin, elle est là, et moi, je suis avec certains soirs, d'autres non, je suis juste apeuré, en quête de cette candeur féminine, avec longs gants blancs.
Mais sera-t-il là quand enfin j'aurai dans mon dressing, suspendue, cette merveille d'organza et de perles, proche de mon lit, réelle !
Sera-t-il là ?
NYLONEMENT