Cachez cette cuisse que je ne saurai voir ... au-delà la la simple parodie, c'est un véritable débat sur le port des bas qui peut suivre aujourd'hui.
Quelle hauteur vous semble juste pour porter vos bas ?
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Car aux audacieux du regard, il n'est permis que de rêver sur la continuité de cette couture qui commence, là juste au-dessus de ce talon haut, et qui s'envole vers le ciel, pour disparaître avant sous une jupe, sous une robe. Du visible quasi palpable, la verticalité de cette ligne nous emmène vers l'intime, l'inaccessible face cachée de la cuisse.
Et ce bas nylon, avec jarretelles ou pour certaines parfois juste posé avec une jarretière moderne de silicone, quels paramètres vont intervenir dans votre choix, entre le genou et le haut de cuisse ?
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Revenons en arrière, dans le passé, aux premiers bas, de soie ou de coton suivant la classe sociale, entre renaissance avec le port de ceux-ci par les hommes, puis les femmes, puis uniquement les femmes sous leurs robes. Le bas a changé de hauteur, souvent boutonné au début, puis agrémenté d'une élégante jarretière pour les femmes du monde, d'un simple lien sur un bas roulé pour les autres. Le temps et les traditions se sont imposés suivant les pays et les cultures, avec quelques fantaisies de mode, même sur un élément caché de celle-ci. Pour arriver après la Belle Epoque, avec les années folles, où certes la libération de la Femme marqua un tournant, avec les garçonnes, avec les robes droites, la fin en partie des corsets, mais uniquement pour une part de la société, un peu festive, un peu plus aisée. Les bas de soie d'alors variaient entre le dessus de genou, comme une grande chaussette, sous des robes longues, pour remonter à mi-cuisse pour les robes plus courtes, en dansant le charleston. Après les habitudes et les photos plus nombreuses pourraient laisser apparaître deux tendances : les Etats-Unis avec le port du bas au premier tiers de cuisse au dessus du genou, la mode restant chaste, les premières jarretelles étant fort longues, et le mi-cuisse pour les Européennes.
En n'oubliant pas que le bas nylon, né et produit dès les années 40, encensé dans les années d'or 50-60, était un bas en nylon cristal, légèrement souple, peu extensible, pas du tout élastique. Il faudra attendre l'avènement du bas à couture, pour un bas sans couture, tricoté plus facilement, et l'arrivée des premiers fils type Lycra, pour donner une soudaine élasticité sans fin aux bas. Et malheureusement aux successeurs, les collants.
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Aujourd'hui, pour votre confort, pour un port occasionnel ou un port régulier, quelle partie de votre cuisse sera libre ou non ?
Ma curiosité et plus généralement la confiance, non indiscrète, partagée avec des femmes m'a permis d'avoir quelques réponses, avec des éléments qui justifient leurs choix, leurs habitudes.
Et bien évidemment la longueur de la jupe vient quasiment en premier critère. Car sauf envie de jouer à la burlesque girl égarée dans une rue de nos villes, il devient vite dangereux de se promener avec les jarretelles apparentes, revers de bas à mi-cuisse et jupe au-dessus. Pour favoriser notre imaginaire, les pinup existent mais en général elles le restent en privé, pour elles-mêmes, pour leurs amoureux ou pour des photographes complices.
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Une petite catégorie apprécie de porter le bas un peu à l'ancienne, bas et revers au premier tiers de cuisse, pour un côté vintage, parfois pour un côté coquin. Un choix pour celles qui aiment la liberté de ressentir la fraîcheur, le vent sur la chair.
Une plus large catégorie oscille entre le mi-cuisse et le deux tiers de cuisse, un choix d'élégance, qui permet les jupes courtes au-dessus du genou. Les jarretelles sont d'ailleurs souvent réglables pour ces longueurs supposées. Debout et plus encore assises, les femmes peuvent profiter du charme et de la douceur exquise des vrais bas nylon, sans s'expoer pour autant, tout en conservant ce mystère. Parfois un revers s'aperçoit, mais l'intime reste sauf.
Une autre petite catégorie aime sentir les bas au plus haut de la cuisse, ne laissant que les arrondis naturels des fesses pour seules limites. Un choix esthétiquement irréprochable qui s'impose dans certaines séries de clichés fétichistes ou sensuels d'Helmut Newton. Un confort ou un décision personnelle qui s'accompagne de la possibilité de laisser les jambes visibles, tout en flirtant avec un lerge revers de dentelle, si haut et si bien caché.
Certes les morphologies et les rondeurs et les creux, pour les rondes ou les trop minces, toutes les femmes trouvent dans les marques actuelles, dans les marques vintage, des tailles différentes pour s'assurer de la bonne hauteur sur leurs jambes. Certaines m'ont avoué que la saison et la fraîcheur variant, elles augmentaient ou réduisaient d'une taille pour ne pas avoir de sensation de froid. D'autres jouent de leur volupté, et du bonheur de laisser voir ou apercevoir leurs revers, pour un jeu de séduction choisi.
Finalement c'est l'envie qui détermine la bonne hauteur de cet accessoire indispensable à votre féminité, à votre mode. A vous alors de concilier des jarretelles adaptées, courtes ou longues, suivant différents modèles de porte-jarretelles, de guêpières ou de serre-tailles pour tendre avec souplesse mais justesse les bas sur vos cuisses.
Et puis, ce mystère doit rester. Contentons-nous de la couture qui est la clef de notre admiration, sans savoir à quelle hauteur est la serrure !
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Pour illustrer, j'ai piocher dans le book précieux d'un photographe, JFH.PHOTOS, incroyablement amoureux de la Féminité. Cet homme discret partage avec nous ses clichés, ses modèles, ses jeux de lumières pour aiguiser nos regards sur l'esthétisme de telle courbe , de tel reflet, de telle ombre judicieusement choisie. Je suis très souvent surpris par la qualité, par la rigueur de beauté, sans érotisme excessif, sans vulgarité aucune, par ce regard respectueux de la volupté de chacune. GRAND MERCI pour ce bonheur !
Nylonement
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