Ce soir, elle marche vers son dressing tout en écoutant les limbes musicales qui viennent du salon. Féérie de notes et folle interprétation de Glen GOULD sur une variation de BACH. Du génie qui ne donne plus de la mélodie mais une fantasmagorique approche de la sensualité des variations, des sons et des perfections, des chuchotements et des emportements, une recherche d'absolu.
Elle est en lingerie, après ce bain et ces crèmes délicatement absorbées par la peau douce, fine.
Circonspecte face à sa garde-robe, dans le coin des petites robes noires, ces élégantes qu'elles ne se lassent de rendre heureuses en les portant, en leur offrant de nouvelles coupes, de nouvelles copines. Soyeux pour ce soir. L'été est dans sa phase incertaine, chaud en fin d'après-midi et frais en soirée.
Pas assez froid pour une paire de collant ou de bas, mais assez pour accessoiriser ses jambes. Elle glisse la robe sur son corps, imparfait à ses yeux, mais idéal dans les yeux de son homme, la quête si complexe de chaque femme. Elle enfile de fins bracelets , une multitude sur ses poignets, il adore, elle adore.
Que mettre avec ses talons ? Elle ouvre son tiroir à froufrous, puis celui des bas. Sa main accompagne ses yeux, réciproquement dans le choix d'une ambiance voilée sur ses jambes, pour sa féminité.
Nylon du dimanche
Nylonement