Il y a des journées particulièrement chargées, en rendez-vous, en importance et en décision, comme hier. Vous vous levez avec détermination, pour gérer les flux divers de ce jour de froid, hier avec pluie et neige mêlées, malgré le froid, vous courez à vos obligations.
Hier en particulier, donc, j'avais des rendez-vous importants pour mon activité business et mes occupations associatives.
Et pour simplifier mes déplacements j'ai pris le train, dans ces vieux trains en ferraille grise que les vieux régimes bolchéviques, voire même la Corée du Nord, n'ont déjà plus. Ici deux choix, soit un froid venteux dans la rame car certaines vitres ne sont plus étanches, soit un côté voyage au sauna, car les chaufferettes , radiateurs primitifs, sont situés sous les sièges, et vous brûlent le fessier, du moins vous le cuisine à thermostat 6 durant 25 mn. Mais la journée commençait bien, car ma quasi voisine, emmitouflée d'une grande doudoune brillante noir, avait en dessous des collants Chanel. Ce modèle sublime, que j'ai dû présenter sur collants-volupte.overblog.com, qui jour du noir opaque sur la partie avant de la jambe, et de dentelle sur l'arrière. Superbe sensualité, apparemment porté avec une robe de laine gris noir, mi-longue, et des bottines en daim noir. Alors j'ai oublié que je cuisais, je me suis sublimé intérieurement, ma zénitude à moi ! ;-)
Ensuite direction le métro, course, bousculade, sourire ou regards noirs, chacun son attitude.
Je marche dans les couloirs, j'attend, je monte dans la rame, je me faufile dans un coin, je regarde mes pieds, occupation partagée par chacun ici. Mais au moins je peux regarder les, les botte chaussures, les chevilles, les collants et pantalons, les manteaux très longs, les bottes et les baskets.
Deux stations et soudain le ciel s'ouvre, oui même sous terre, le soleil illumine le sol du métro. Des escarpins avec cinq centimètres de finesse courbe, travaillés, et avec un faux noeud de satin dessus. Et un miracle !
Une couture noire, impeccable, que dis-je ! deux coutures noires sur fond chair transparent, douze deniers maximum, quelques petits plis qui me disent, me parlent, me susurrent à l'oreille "Nylon, pur Nylon". Oui une femme, une jeune femme à peine trentenaire, avec un manteau noire, long en corolle, et cintré comme un corset, un manteau très fin XVIIIe siècle. Elle est Impeccablement coiffée, 100% féminine, de ses chevilles, aux cheveux tirés de sa coiffure, et un simple manteau noire, un velours rasé, deux mains fines sous des gants noirs en agneau.
Elle se tourne, elle bouge ses pieds, elle regarde par l'effet miroir dans son dos, elle nous voit, elle me voit fasciner par ses chevilles.
Je me sens léger, quelle belle journée !
Nylonement