Ahhhh ce Paradis des bas : CERVIN.
Une ballade d'été, un moment plein de palpitation car en plus de visiter ce lieu mythique, vivant et même vibrant, j'ai été accompagné de mes deux anges. Miss Sandrine et Miss Cassiopée étaient là pour un moment de partage, et j'userais même du mot de "communion". Totalement oecuménique, mais une journée, oui nous avons savouré une journée complète, de douceur dans les mots de chacune et chacun. Nous n'avons pas pu abordé toute notre passion mais surtout nous avons pu matérialisé qui nous sommes, au-delà du virtuel, la passion, nos passions sont réelles et palpables.
Une ballade à trois dans cet univers, en pouvant parler avec les membres de l'équipe CERVIN, tant pour la technique des machines, que pour la technique des coupes et des coutures. Mais aussi découvrir la personne en charge du pliage adroit et précis de vos bas dans les pochettes, les personnes en charge de la teinture et ses mystères, et du formage/repassage à chaud de chaque bas. Oui deux personnes se relaient toute la journée dans un atelier à plus de 40°c pour enfiler chaque bas sur des formes. Ensuite le contrôle qualité et tous les détails pour l'expédition des bas CERVIN et autres variantes. Nous avons pu voir des prototypes pour le futur proche mais aussi des modèles testés ou créés mais pas conservés pour un profil de vente.
Nous avons surtout évolué au milieu de tous, pour absorber cet atmosphère studieux et dédié au haut-de-gamme. Une perfection souhaitée par la direction, Mr Serge MASSAL, et respectée par toutes et tous dans leur travail quotidien. C'est différent des ateliers LESAGE, maîtres de la broderie pour le luxe de la mode française et internationale, mais le travail de la création, des tests sur les fils et les modèles est une prise de risque "esthétique et technique" avec des combinaisons infinies. C'est le même challenge de la vision sur le long-terme d'un positionnement haut-de-gamme. C'est la même exigence du court terme, avec la Qualité. Et surtout j'ai ressenti une volonté fière, le pays cévenol et protestant est un pays rude mais fier, de réussir ce challenge chaque jour, pour repousser l'intensité du plaisir de porter des bas CERVIN sur vos jambes.
MAGNIFIQUE et INTENSE voyage !
Mais comme toute folie, il y a la joaillerie, puis le coin dédié uniquement au diamant.
A plus de 300m de là, se niche dans un coin du village, un atelier comme une antre de sorcier. Vous serez accueilli par des hommes, deux générations, le maître et son adjoint. Un regard malicieux dans un bruit énorme, face à des machines uniques au monde. Oui, ici, chez Cervin , après des tests et malgré les évolutions technologiques qui nous font aller dans l'espace, téléphoner depuis tous les coins d'Afrique, manger les produits les plus fous à Paris en quelques heures d'avion, oui ici il y a des antiquités irremplaçables.
Une simple machine faite de douze tonnes de poulies et bielles d'acier, de mécanique lourde et de mécanique de précision sur douze mètres de long. Une machine électro-mécanique avec des transistors-lampes (ancêtres de vos résistances et autres composants électroniques. Tout date des années 50-60 et provient de fabrication américaine.
Un article sur son histoire récente : CERVIN-leblog
Le système mécanique, similaire au bande de papier troué des orgues de barbarie, qui cadence la fabrication des bas, en intégrant les variations de tension et autres finition sur le longueur de la jambe.
Le maître des lieux, un sorcier de la finesse, qui suit le cliquetis du monstre mécanique en marche, corrige, et maintient cette merveille en vie. Cette homme mérite la médaille du travail et peut-être un statut de meilleur ouvrir de France - catégorie luxe et féminité.
Un bas ? oui votre surprise est là, car vos charmants bas couture sont fabriqués à plat, dans un jeu magique de tension, de finition et de sorcellerie Nylon.
Plusieurs bas sont ainsi fabriqués au même moment, (ici quelques minutes après la première photo). Ils seront ensuite teintés pour certains et assemblés, voir ci-dessous.
Une magicienne de l'atelier de Sumène : elle crée avec une délicatesse infinie la fameuse couture en quelques secondes sur cette machine à coudre spéciale, datant des années 50-60. J'ai eu l'honneur d'échanger avec cette fée clochette, sans vouloir trop empiéter sur la précision de ses gestes.
Voilà une partie, un résumé en quelques touches de cette journée à Sumène, chez CERVIN.
Mais je vois poindre déjà une envie de plus ? non ? je me trompe ? d'autres questions peut-être ?
Alors pour votre bonheur, j'attend vos retours par commentaire, et je pressens un éventuel "Je suis allé au Paradis ... 4/3"
Nylonement