J'ai tant aimé de jambes, j'ai tant passé de temps à comprendre les mouvements, à reprendre cette analyse mélancolique de cette quête sans fin. J'ai tant aimé leurs jambes, celle de ma compagne, celles d'amies et d'inconnues, celles de mes collègues, sans ambiguïté, sans envie de leurs corps, juste de ce pur plaisir d'apprécier une photo réelle en mouvement.
Un jour, une personne arrive, marche avec ce soleil qui sature les fins de journée d'automne, un soleil rasant, après deux belles averses. Elle revient de rendez-vous, elle est en tailleur, avec ses affaires et son sac à main, son blackberry à l'oreille, déguindée, pas dans l'élégance, et pourtant elle brille. Oui ces jambes, attirent les rayons et avec leur lurex léger, brillent de milles feux. Elle renvoie une formidable énergie, un bout de miroir, de vie pétillante.
Elle voit nos regards, elle sourit, elle s'arrête, tourne sur le parking, avec son téléphone, se montre-t-elle ?
Je contemple, je ne suis pas seul, c'est ma pause café, avec mon thé, avec d'autres collègues. Certains discutent d'autres apprécient ce parking et ce jardin arboré, entre gazon bien vert et quelques plantations, un coin de bassin à carpes Koï. Elle est belle ainsi, des talons noirs de taille moyenne, elle est à ravir, dans un bonheur lumineux. Simple, entre ses mollets de voile chair, une teinte devenu soleil, ou image miroir de cet astre.
C'est beau. J'ai tant aimé cet instant furtif, de quelques minutes, mais assez long pour le graver dans un coin, avec un prénom, une tenue, un mouvement, une lumière.
J'ai tant aimé cela que je ne peux m'en passer, car j'éprouve un réel plaisir à apprécier la beauté des femme, non pas un manque, mais un bonheur intérieur à regarder de belles courbes et des tenues harmonieuses. Surtout sur des femmes qui se sentent sereines avec leurs habits.
J'éprouve un réel plaisir à voir évoluer, toutes les féminités, libres de leur choix, de leur envie ou non de séduction, de leur sentiment personnel de bien-être.
Naturellement.
Nylonement