Ce matin, il pleut, des gouttes froides, presque glacées, mais je reste droite dans cette allée. Toutes et tous viennent me serrer la main, me faire une bise, me dire un mot. Je ne pleure pas, je ne sais pourquoi, je l’ai tant fait ces dernières semaines.
Oui ce matin, la vie a disparu, j’enterre ma fille. Ce cancer du sein, détecté il y a un an, devenu invasif, et terriblement dévorant. Elle a lutté, je l’ai protégée, aidée de mon mieux par des mots, par des silences, par des efforts pour voir ses enfants, mes petits-enfants revenant le week-end de leurs écoles de commerce en province. J’ai fait tout cela car je n’ai qu’elle, car cette maladie dévore ses forces, son corps, elle maigrit si vite. La douleur, elle la cache, elle la pleure. Les traitements sont des substituts de bien-être très passager avec des effets secondaires omniprésents, des douleurs nouvelles. Son moral est là car certaines amies sont restées proches, car elle n’a pas coupé le lien, mais en se regardant faiblir, même si elle n’est plus qu’une enveloppe qui se vide.
Son image, sa beauté tant aimée des hommes, tant jalousées ou copiées des femmes, elle l’a oublié, elle a rangé les photos pour ne vivre que l’instant présent. Elle souffre, elle pense à demain, elle pensait à demain.
Mais le mal était devenu général, elle avait pris des décisions qui la condamnait plus vite, mai qui lui laissait un peu de dignité, de féminité. Elle a affronté les médecins, ces personnes si accompagnantes mais aussi si habituées à annoncer des résultats négatifs, des traitements lourds et pire encore le nombre de mois de vie. Oui ils deviennent humains ou inhumains, suivant l’angle de vue, ils passent dans la chambre suivante, sur le cas suivant.
Alors ce matin, elle repose en paix, naturelle et doucement maquillée. Elle avait tout prévu, demandant une discrétion absolue, aucune fleur sauf des lys blancs, et surtout elle avait écrit un texte pour nous, les vivants. Sur sa maladie, sur la prévention, sur les silences des uns, les mots des autres, elle demandait de prendre soin de nous, elle déjà ailleurs. Elle n’oubliait pas ses enfants, elle demandait à l’assistance de montrer encore à eux, perdus, le chemin de la vie.
« Vous devez les accompagner sur cette route sinueuse, si belle, si ensoleillée, avec la mer sur le côté, avec les vertes prairies, les amours et les pincements de cœur. Aimez-vous, autant que j’ai aimé la vie, en mettant toujours un nouveau pas devant le précédent, vers d’autres projets. »
Je viens d’ajouter de l’eau à cette pluie incessante, mes yeux s’illuminent en pensant à sa force, jusqu’au bout de ses forces. A cette volonté de vouloir rester femme, alors que son corps refusait de lui donner de l'espoir. Elle s'est battu. Trop tard.
Nylonement
Mesdames, Octobre rose rappelle chaque année
qu'il est mieux de passer une mammographie
(certes douloureuse et désagréable moment)
, de détecter, de savoir, de traiter si besoin.
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