De multiples idées passent dans mon imagination, s'ajoute à tout cela des propositions reçues par email. Et ma liberté de faire et de plaire aussi, de déplaire tout autant ! Alors je propose parfois des interviews, certaines refusent, elles sont libres, d'autres partagent avec vous. Parfois aussi, on me suggère des sujets, et mieux encore on m'envoie un si joli texte que je me retrouve cueilli par les mots...
...Il était une fois une rencontre de deux esthètes, du sexe opposé, qui ont eu envie d'écrire à quatre mains, enfin l'un à côté de l'autre, de chaque côté de l'écran, autour de quelques images similaires, sur un sujet commun "Féminité & Lenteur". Voici ce matin, le premier opus, le second viendra demain à l'heure du laitier. Bonne lecture !
Un jour où je suspendais mes bas nylons pour leur permettre de sécher, après les avoir nettoyés, j'ai pensé que porter des bas nylons était aussi une façon de suspendre le temps, de prendre le temps, de ralentir le temps...pour le plaisir, pour le mien, pour celui de l'Amant, pour les deux plaisirs qui n'en font plus qu'un...
Quand je choisis de porter des bas nylons...je prends le temps de penser à tout ce que je vais revêtir.
Le moment de l'habillement n'est plus seulement nécessité, il devient rituel, célébration langoureuse de l'art d'habiller ma féminité. Penser à assortir la jupe, les escarpins à mes bas.
Choisir la hauteur de la jupe, selon l'envie de découvrir mes jambes, mais sans que celle-ci puisse remonter trop haut en suivant mes mouvements, imaginer que je pourrai éventuellement laisser entrevoir le haut de mes bas, mais seulement laisser entrevoir, et au moment où j'en aurai envie, d'une façon faussement innocente ou innocemment provocante...
Ma lingerie choisie et revêtue, j'ajuste le serre taille, l'indispensable accessoire des bas nylons, qui soulignera ma taille, accentuera la courbe de mes hanches, et qui mettra mes bas en valeur.
Ce moment ne supporte pas la précipitation, accrocher chaque petite attache, une par une, l'une après l'autre en remontant, et là encore, pendant ce mouvement délicat répété tant de fois, les pensées s’échappent, pendant que les doigts continuent sereinement leur cheminement précis. Le geste calme qui se répète et se poursuit alors ne deviendra-t-il pas impatience, fébrilité désirante vers toutes sortes de libérations, tout à l'heure, plus tard, quand il sera le fait d'autres doigts....
Le moment se prolonge...je mets mes bas. D'abord , ma main qui frôle légèrement ma jambe...m'assurer de la douceur de ma peau, que celle-ci est prête à accueillir à l'instant la douce sensation du voile...ensuite un bas....déplier cette si légère enveloppe...sa fragilité nécessite délicatesse, retenue ...lentement, avec les deux mains, d'un mouvement tellement naturel , rouler tout le voile pour pouvoir introduire la pointe du pied dans le bas offert, et d'un mouvement délié faire remonter le bas le long de la jambe, en le déroulant sans hâte, pour que le voile trouve sa place, devienne seconde peau, jusqu'en haut de la cuisse...c'est alors que le geste se ralentit, que les pensées à nouveau vont vers celui qui ...tout à l'heure, plus tard, qui ôtera ce bas, avec la même précaution, ses mains glissant le long de la jambe, transformant en un longue caresse le geste destiné à ôter cette parure quand l'envie s'en fera impérieuse...
De la main gauche tenir le haut du bas, de la main droite ouvrir la jarretelle, y glisser le bas pour le retenir, refermer avec précaution la jarretelle, la recouvrir de ce petit ruban de soie qui la dissimule, recommencer une fois, le même geste, la même délicatesse...A nouveau, la main qui caresse la jambe, cette fois ci gainée de nylon...sensation si particulière.
Ce cérémonial se répète ...l'autre jambe...et toujours la retenue du geste quand les pensées vont vers le futur, vers le moment où le regard de l'Amant découvrira , caressera les bas, la bande blanche de peau au dessus des bas, cette zone de plaisir si particulière qui n'existe que lorsque l'on porte des bas....ce sera son regard, ou ce sera ses doigts, ses paumes, qui prendront ce détour si sensuel , une caresse qui sera esquissée peut être plusieurs fois, subrepticement, caresse volée, avant dans l'intimité retrouvée d'être l'ostensible prélude...
Ce rituel a une fin...provisoire, et le temps suspendu reprends son cours...quand je passe ma jupe, mon chemisier...et que je me regarde dans une glace...un regard jeté rapidement, pressée de partir, d'aller vers la vie.
Une autre vision, dès demain !
Nylonement bis !