Ainsi elle profite du froid de l'hiver, pour aller quelques jours, retrouver le londres de ses études, des amies, devenues des intimes, des femmes dans des couples, des mamans aussi. Elle s'est offert cette pause dans un boulot excitant mais très prenant, elle veut vivre ce passé, revivre ses souvenirs du bel estabishment anglais avec ses codes et ses excentricités. C'est d'ailleurs ce côté pop qu'elle adorait à l'époque. Elle, alors étudiante, french girl sur un campus très british, avec sa mode, ses jupes en toutes saisons, ses collants chair en été, ses collants de couleur, opaques en hiver, sa cour de prétendants derrière ses talons, elle aimait cet atmosphère où rien n'était joué d'avance.
Elle a bu du champagne, elle a fait la fête, elle retourne vers ces soirées underground dans une vile pop. Sous la manche, elle pense à sa petite valise, à ces tenues de mode, à ses chaussures qu'elle a poussé dans le volume restreint. Indispensable atout de séduction, ses jambes et les bijoux associés, ses talons hauts, elle mêle envie et souvenir, s'endort.
Déjà la gare, le Londres magique avec un peu de neige, des décorations cent fois plus présente qu'à Paris, un cocon de sons, de clochettes, d'elfes peut-être, de taxi anglais, de destination dans un quartier, chez une amie. Elle se fera petite pour rentrer sous le toit, dans cette chambre de bonne prêtée par cette amie, elle ne veut pas déranger, juste partager des cadeaux français, des bulles de champagne, des sourires, des souvenirs encore.
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Ce soir, elle sortira avec une amie, devenue décoratrice d'intérieur, mais aussi fidèle étoile de la nuit anglaise. Elles seront masquées, son amie lui a élaboré un masque de princesse, un brin burlesque avec des plumetis roses, une jarretelle suspendue sur le côté droit de son visage, attrait symbolique de l'ambiance à venir.
Une soirée dans un magasin, non plus exactement sous ce lieu de vente de mode, des caves, plusieurs ambiances avec comme seul ordre "Masks obligatory, beautiful people only... ". Ainsi elle se sont habillées d'une tunique charleston droite, en soie si fluide que le soleil aurait dû apparaître en plein hiver pour les réchauffer. Elles se sont glissées dans des dessous vintage, des corsets, victoriens ou simplement actuels et si féminins, elles jouent de leurs gambettes en bas nylon, mais posés sur un collant chair ultrafin, ultrabrillant. C'est la fête, talons hauts qui claquent sur chacune des marches, des salles, de la musique classique, des buffets de sushis, des mignardises à la française servies par des comtesses sans jupes, juste en froufrous, des hommes, des costumes, des balck ties à profusion, des masques dignes du bal de Venise, des femmes, des tenues variant de la petite robe noire, en passant par des chemises longues à jabots du XVIIe avec des Valmont mangeant des marshomallows à la fontaine de chocolat. Une ambaince, non pas libertine, mais typiquement anglaise: décalée ! Ici chacun se libère de ses envies, se montre, s'exhibe un peu parfois, joue de sa beauté, de ses atouts voluptueux en haut parfois, débordant, onu en transparence, de jolies chaussures, de belles bottes, de danses électro dans une autre salle. Ici tout est vie et fête, mais avec plusieurs fêtes dans le même lieu, du chic et de la douceur sexy, du féminin et des hommes galants. Ici et là des performances de burlesque, de ole dance, des magiciens, elle rit. Elle ressent de suite la vie, sa vie estudaintine, ses soirées sans fin, ses moments de grâce, qu'elle n'a jamais retrouvé ensuite à Paris ou ailleurs, sauf un peu à Berlin.
Elle danse, choisit en milieu de soirée de n'être plus qu'en corsets et jarretelles, elle danse encore avec tous ses inconnus, discutent avec elles, avec eux, chantent des ritournelles paillardes, puis se calme dans un coin plus classique. Elle boit, elle rit, c'est la fête.
Joyeux Noël
Nylonement