Le regard, leurs regards, votre regard et puis le mien, oui, mon regard sur vous, les Femmes, la Femme.
Je ne regarde que des lignes , que des courbes, des volumes, des parties anatomiques, des méandres avec des ombres, des matières avec des creux, des rondeurs et des tenues moulantes, avec des vêtements souples qui flottent dans les trois dimensions de notre espace de vie. Artificiel n'est définitivement pas le mot pour modéliser vos mouvements. Mes yeux suivent ce vent léger qui tourbillonne autour de vous, de dos, de face dans vos déplacements, en vous apercevant, en vous imaginant, en vous croisant, en étant assis près de vous. Je suis aussi parfois l'oeil du miroir, celui de vos yeux, ou de votre conscience, de vos rêves mais jamais je ne juge, je ne toise votre corps, je suis plutôt un contemplatif évaporé.
Parfois je me pose sur un angle de vue, une contre-plongée, sur un supplément d'imagination, sur un voile de parfum, sans vous voir. Oui, je rêve, oui je rêve les yeux ouverts pour prolonger ces instants avec vous, devant moi, ou déjà derrière moi. Je vous suis, je deviens ce vent frais de printemps, qui passe et disparaît.
Mais je déguste en esthète gourmet, oui parfois je dévore cette gourmandise, votre délicatesse avec à chaque fois sa saveur, cette touche qui fait de vous, votre féminité unique. Mais je ne vous perçois jamais de la même façon, je suis léger, invisible et proche de vous, alors aujourd'hui je me pose sur votre épaule, pour votre coiffure.
Une coupe de cheveux est une carte de visite pour votre humeur du moment, pour l'amoureuse qui veut plaire, pour l'executive woman qui doit s'imposer, pour la maman qui doit courir entre boulot et enfants, pour vous, un peu pour lui. Un accessoire de votre style de vie, un bijou qui vous appartient et qui parle pour vous. Vous êtes une personne avec votre coiffure, dès le matin en vous coiffant, en brossant vos longs cheveux, ou en fixant votre courte coupe garçonne.
Brune, blonde, rousse et en mélange entre tout cela, en vrai ou en jeu de couleurs artificielles, et même grise, un peu blanche avec votre âge. Votre toison d'or, votre crinière est une identité pour vous, la vôtre en propre, soit pour disparaître, sans style, soit pour exister fièrement, avec beaucoup de style. Vous donnez une clé pour votre caractère, un chemin pour vous comprendre, et pour exister dans le regard des autres, après le vôtre dans le miroir.
Coiffure sage, un beau carré long ou un carré plongeant très mode, ne souffrant aucune incartade, ou une chevelure en souplesse, faussement décoiffé, mais réellement agencée. Vous êtes fière de vous, des coups d'oeil de vos collègues, de vos proches, de leurs approches, amies et copines, compliments et ragots, mais aussi pour eux, maris et amants, piétons inconnus, regards et têtes qui se tournent vers vous dans la rue.
J'apprécie toujours la légereté de votre coiffure, celui de cette mèche, du geste de votre main, celle-ci libre du sac à main. Elle montera doucement vers votre visage, négligemment vous soulèverez la mèche rebelle, enfoncerez vos doigts pour redonner un mouvement, conquérante, heureuse de retrouver votre féminité,tout simplement.
Et celui-ci me plaît tant par cette force tranquille, un peu de vous devant votre miroir du matin, un peu de vous séductrice, un peu de vous pressée, un peu de tout cela, dans un geste aussi léger que le vent qui venait de passer autour de vous.
C'est beau, c'est caricatural parfois si vous le valez bien, mais c'est élégant, cela vous donne une allure, votre style. Naturelle et éparpillée, stricte et impeccable, jeune ou plus âgée, avec tenue, ou libre dans le vent, coquette et pointilleusement laquée, en totale souplesse mais sortant du coiffeur, toujours vous êtes vous-mêmes !
Je reviendrai bientôt me poser,
ailleurs sur votre silhouette de femme,
sur votre attitude, sur votre féminité
pour la voir briller de ses subtiles étincelles.
Chaque vendredi, découvrez une nouvelle étincelle.
Nylonement