"Quoi, tu animes un blog sur les bas, un site de ...", voilà avec quelle violence je reçois le message après avoir juste annoncé à la table entre amis, que une de mes occupations actuelles est d'animer des blogs, dont le portail Collants-Volupte.com. En quelques secondes, moi, un homme, je passe dans le camp des pervers, des obsédés qui se roulent dans la pornographie. Hommes ou femmes, les réactions sont parfois dures, directes et même, à mes yeux ou plutôt mes oreilles, violentes.
Alors comment trouvez les mots, pour ne pas se défendre mais simplement, se justifier un peu, et donner surtout en quelques phrases le sens de ma recherche, de mon discours, de mon partage, de ma quête de l'absolue féminité. Car à notre époque de jugement immédiat, il faut tout de suite un coupable, un responsable, une performance du jugement, et avec les technologies, tout le monde va vite. Finies les discussions dans des fauteuils club, avec du champagne, des petits fours, des débats entre amis, car le politiquement correct nous a tous rattrapé, même les vieux amis, de longue date, avec leurs femmes ou maris, point de polémique, juste un avis partagé par tous, lisse et parfait pour convenir à toutes les oreilles. Alors les discussions sont comme les articles des journaux, à lire en 20 mn, à comprendre en 3mn, à oublier en 1mn. Courtes, sans forme et sans fond, mais rapides.
Je respire, je me dis que certaines autour de cette table ont porté des bas et de la belle lingerie (je sais, je leur ai offert moi-même , il y a si longtemps déjà, mais elles en étaient contentes).
Je me doute aussi que l'époque et le temps, qui forge le regard d'une femme sur elle-même en se disant qu'elle vieillit, lui retire parfois la force de s'embellir encore. Quelle erreur ! Quelle terrible erreur ! car la maturité, la féminité suit les dizaines d'années, et s'amplifie de nouvelles courbes, de nouvelles approches de soi-même, de nouvelles libertés, dont des découvertes sexuelles. Non, le temps et l'âge ne sont que des points positifs de la sensualité, du rapport à son propre corps, et du regard des autres, pas celui que l'on pense, celui qui passe réellement dans les pupilles sur votre passage, Mesdames.
Je respire encore et j'ai cette image qui vient en moi, mon âme joue la télévision. Que vais-je répondre ?
Probablement ma réponse demain.
Nylonement