Vous nous avez suivi,
Vous avez visité avec nous la scène ouverte du Burlesque Klub, ici ou là,
Vous avec croisé VALENTINA del PEARLS ... non ... pas encore.
Nous l'avons fait pour vous, à chaud, juste après la dernière séance d'éffeuillage dans la salle enthousiaste, hurlante et conquise des sous-sols du Burlesque Klub. Ambiance en noir et blanc, sur le canapé capitonné, un chersterfield noir, une flûte de champagne (elle adore les bulles), deux mojitos tout frais, un parfum de citron vert et de menthe.
Mais au-delà de tout cela, un grand sourire, car Valentina del Pearls vous enchante dès le premier regard, vous conquiert en jouant avec son regard, sa fausse désinvolture, sa légèreté. Oui, là face à vous, vous avez une jeune femme enjouée et sûre d'elle.
Gentleman W. : Cette légèreté dans vos gestes, elle vient de la danse, naturellement ... d'ailleurs quelles bases avez vous pour faire du Burlesque ?
Valentina del Pearls : J'ai fait de la danse contemporaine certes, mais les sources de mon show, des autres shows sont multiples. Car le "new burlesque" (terme anglais de ce renouveau, déjà plus si récent) n'a pas une école, mais des femmes, des caractères et finalement des numéros si différents pour s'éffeuiller. Un "presque même" objectif, mais tant de moyens pour y parvenir. Certes des cours, mes cours existent, mais chacune apporte son passé avec elle, et chacune construit son projet de spectacle ou de simple activité. Alors le caractère donne une énergie, la mienne est connue pour son dynamisme, et parfois des touches d'humour, mais cela a varié depuis mes débuts.
Photo : Thibault STIPAL
Gentleman W. : A vos débuts, 2006, pourquoi et comment une première fois ? on tombe comment dans la marmite "Burlesque" ?
Valentina del Pearls : Par le plus grand des hasards, une amie, une autre amie, m'invitent à voir leurs numéros, leurs féminités et le strip-tease (du moins ma première idée, celle de tout le monde le plus souvent). Et là coup de foudre ! Total ! Envie de danser, de trouver un scénario, de jouer de moi et des tenues de scènes. Une réelle et profonde envie.
Gentleman W. : Avec ce mélange entre théâtre et danse, d'autres choses ?
Valentina del Pearls : Oui comme je l'ai dit précédemment, j'ai vite cherché à amener une pointe d'humour, de force tout en gardant ma féminité. Puis tout cela, le contact avec les premiers publics, donnent un chemin pour les prochains pas. Puis les copines, les premières scènes professionnelles, les envies, les commandes, des scénarios plus rôdés. Certes on s'organise, en fonction de la demande et du contexte, pour uns spectacle privée, pour des animations pour des entreprises. Mais toujours on apprend des autres, on corrige et on s'inspire, puis on donne un style à son interprétation. Un peu plus de comédie, une histoire et tant de variations. Des touches latines pour moi, mes origines.
Photo : Yann Pagès / Google
Photo : Patrick RADLER
Gentleman W. : Pour quel public ? des hommes probablement, espérons respectueux ...
Valentina del Pearls : Non les premiers spectacles de Burlesque attiraient surtout des femmes. Oui une rencontre entre leurs images, notre scénario et nos costumes et ce partage avec elles. Notre place, en France où le new burlesque perce un peu plus avec le film Tournée de Matthieu Amalric, notre place donc s'affirme, grandit mais le public change. Au début les hommes pensaient strip-tease et préféraient le lap dance, la barre, le quasi nu. Puis les copines, les amies, les femmes de ceux-ci ont conquis les lieux en expliquant la réalité de nos shows. Ce soir par exemple, il y avait plus de 80% de couples, de plaisirs et d'applaudissements d'hommes et de femmes.
Gentleman W. : Est-ce une parenthèse féministe pour vous ?
Valentina del Pearls : Non pas du tout, personnellement, je bosse avec plaisir, avec passion, mais je ne passe aucun message. Certaines performeuses ont un échange dans ce sens, pas moi. Je me sens femme, vraiment féminine.
Photo : Amélie CHASSARY
Gentleman W. : Tard, très tard car je suis bavard, nous venions d'être rejoint par Loulou Champagne, par Lili Godiva, avec des coucous d'autres performeuses sur le départ, puis par Don Vega, le DJ complice du Burlesque Klub. Une dernière question chère Valentina, qu'est qu'il y a dans un sac d'effeuilleuse Burlesque ?
Valentina del Pearls : Plein de choses pour si peu à la fin, ( avec un grand sourire ). Suvant les numéros, avec souvent des décisions de dernières minutes, avec les autres personnes présentes. Alors comme souvent des jupes, des corsets, des serre-tailles ou des porte-jarretelles. Des bas bien sûr, et plusieurs paires car suivant l'humeur, je change la couleur, la matière, suivant mes envies. Des rubans et de la colle pour les nippies. Des ciseaux et des épingles à nourrices, çà craque parfois ou à l'inverse cela ne rentre plus. Un bon néccessaire à maquillage et à couture (rires de l'assistance). Des paillettes.
Gentleman W. : Merci Valentina ! Je rajouterai du rêve dans le sac car chacune des stars de l'éffeuillage, donne tant pour des émotions, des sourires, des regards si intenses pour toute une salle. Oui ce rêve doit peser lourd dans la valisette. La passion ne doit pas être loin, aussi avec sa dose de répétitions, de travail en amont, de souplesse et de changements, car au final, les lumières sublime des courbes, des silhouettes, et quelques faux-cils, si voluptueux.
Merci encore pour tout cela !
Performeuse professionnelle de Burlesque
Organisatrice de shows
Professeure de Burlesque
Et puis maintenant que vous connaissez un peu plus Valentina del Pearls, voici deux lieux pour la croiser prochainement :
. Pendant les shows du Burlesque Klub au StudioB8 chaque mercredi soir.
(n'oubliez pas de bons cocktails, la possibilité de dîner sur le pouce avant le spectacle de 22h00)
. Pour le show Prohibition Burlesque "Gangsters and Molls" du 26 février 2012
au bizzartclub.com à noter et réserver en direct dès maintenant
Venez vivre et partager une ambiance de fête années 30 !