Soleil ou non, le rendez-vous est pris pour assurer de la douceur, mais aussi avec le défi nouveau de bronzer délicatement durant les prochaines semaines. Oui pas du caramel double couche mais un léger hâle pour casser le blanc, le triste grain de peau rappelant l'hiver. Sortir de cette grisaille !
Ce matin donc, esthéticienne pour avoir des jambes nickel, lisses, souples, belles comme les modèles des magazines. Hier déjà j'ai fait un bon gommage en douceur et en deux tant pour bien décrasser les jambes, les préparer à l'épilation du jour. Un brin exfoliant, la peau a reçu aussi un peu de crème pour adoucir les tensions, avec un auto-massage (tiens il était où l'homme pour cela, d'ailleurs ?).
Donc ce matin, jambes nues, sans trop y réfléchir car je suis si rarement jambes nues. Déjà pour la mode, car si les revues féminines vantent cet effet nature, je trouve cela fort peu esthétique, quand un fin voile de nylon peut envelopper de multiples teintes, voire d'invisibles teintes mes jambes, strcturant au passage mes mollets, mes genoux. Une unification, un lissage visuel qui permet peut-être de tricher pour certaines, mais qui pour moi donne cette perfection verticale sur toutes les jambes.
Jambes nues, je pousse la porte de ma boutique préféréen avec toujours la même esthéticienne, une complicité s'installe avec le temps, pas besoinde ré-expliquer mes choix, de justifier mes demandes, de les partager avec tout le personnel. Oui épilation des jambes entières, mais aussi plus intime, pour moi, pour lui, pour cette douceur visuelle et tactile.
Une heure de bien-être, de massages des muscles après le travail, d'huiles tièdes et de massages des pieds ensuite pour détendre tout mon corps. C'est une version spa sous la ceinture, il ne manque plus que le vent iodé de la mer, une chaleur derrière des draps blancs. Nous papotons, elle vérifie, avec maniaquerie le résultat de son travail, corrige les poils récalcitrants sans concession, j'ai des jambes parfaitement épilées, lisses et surtout douces. Pas de peaux sèches, pas de sensation de raideur de l'épiderme, je prépare ma peau à recevoir le soleil, en souplesse.
Mais où est le soleil ? car en ressortant, toujours jambes nues, il m'a fallu sauter au-dessus des flaques d'eau, entre le déluge de gouttes et le parapluie. Quel bien-être !
Nylonement
Modèle : Jessica HART
Photographe : Simon UPTON
Coiffeuse / Maquilleur : Sophie ROBERTS, Napolean PARADIS
pour HAPER's BAZAAR Australia
