Je ne résiste pas à cette éternelle question qui parfois revient dans les dîners, le soir. Juste assise sur le canapé, une de vos amies à profiter pour jouer l'élégante, c'est l'heure d'un cocktail, d'un apéro avec des bulles de champagne frais. Elle s'asseoit, sa tunique bleue, ou sa jupe en guipure blanche, ou encore sa petite robe noire asymétrique, elle montre ses jolies cuisses et d'un geste souple elle remonte le tissu sur ses jambes croisées.
Elle a laissé voir un détail, un bout de dentelle, un revers de dentelle ou simplement soyeux et plus foncé. Elle porte des bas.
Oui cette amie, cette cousine, cette collègue, cette femme tout simplement, est habillée de jolis dessous que vous ne pouvez connaître, sauf cette possible bretelle mutine qui dépasse de son chemisier si fin, de son tee-shirt tout simple. Et elle porte des bas, du nylon fin comme les autres, mais sous forme soit de bas jarretières, autofixants sur la cuisse avec leur revers au verso de silicone, ou des véritables bas nylon avec des jarretelles.
Cela surprend encore au XXIe siècle, dans des soirées de notre vieille France qui ne veut pas se libérer de faux clichés. Non, elle ne partira pas plus tôt pour sortir en club libertin. Non, elle n'est pas en manque de mâle, en pleine crise de séduction, d'ailleurs son ami, son compagnon ou même sa compagne est là, en pleine discussion avec d'autres. Elle est juste libre de choisir d'être féminine à sa manière, sans être sexy ou même too much. Elle ne le cache pas d'ailleurs, pourquoi le ferait-elle, car cela fait partie d'elle-même, de sa mode, de sa vie au quotidien, ou occasionnellement.
Elle a fait ce choix, dans la jeunesse, en découvrant avec une amie en colocation, elle a essayé, sans a-priori. Elle a aimé les premières fois, elle ne porte plus que quelques collants fantaisies, ou des opaques avec ses shorts. Elle aime son corps, elle aime ce détail qui la conforte dans sa féminité, naturellement. C'est aussi un plus dont elle connait le pouvoir sur sa moitié, qui apprécie cette sensualité si légère sur ses jambes.
C'est un tout, c'est une part d'elle, c'est elle.
Parfois c'est un simple revers qui excite les esprits, échauffe les plus rétrécis dont la culture porno semble plus florissante que la sensibilité à la mode.
Parfois c'est une source de question, mais nous en parlerons dimanche prochain...
Nylonement
