Oublier l'hiver pour mieux se conforter dans la douceur relative du printemps, regarder le ciel pour y apercevoir quelques nuages, mais surtout le bleu.
Ressentir la chaleur des rayons invisibles du soleil, là sur les mains, là sur le cou, entre écharpe et manteau, hésiter à le retirer. Marcher dans ce petit parc tranquille, pour penser aux amies, à la famille, aux enfants, prendre ce temps, malgré tout. Oublier cet entretien sans emploi à la sortie, retenir les larmes. Flâner car il ne reste que cela dans cette journée de printemps.
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Lire les affiches des élections, les promesses sans penser au constat de notre quotidien, avancer encore vers d'autres rêves, vers des vitrines, de beaux mannequins, des vêtements et des chaussures. L'été est là en attente avec des chapeaux en paille, avec des robes en coton léger. Couleurs ou imprimés, il sera difficile de rester sobre, cachée dans sa silhouette. Passer à la suivante, un goût amer sur soi-même en réfléchissant à ce qui n'a pas convaincu, reprendre d'autres pensées plus positives, pour retrouver un sourire.
Attendre le bus, simplement. Voir les trottoirs avec tous ces gens qui eux aussi flânent. Retraités ? amants ? libres ? sans emploi ? nounous ? riches ou pauvres ? j'essaye de les mettre dans des catégories, à cette heure matinale, pour savoir combien nous sommes, où nous sommes. Recompter depuis le début, recommencer l'histoire, apprécier cette robe, cette paire de bottines, cette jupe crayon un peu longue et fleurie, ce sac à main. Se fondre dans le noir de cet ensemble.
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Attendre toujours avec la mode pour se distraire, gratuitement.
Nylonement