Auprès de vous, une fenêtre restée ouverte, hier soir pour laisser entrer le souffle du vent jusqu'à votre lit. Une fraîcheur douce, une première bises sur vos hanches, là où la couette glisse, victime de votre volupté, incapable de tenir l'escalade de vos formes plus longtemps, libérant votre peau.
Là, le premier rayon de soleil, le calme, vous, votre table, vos papiers, votre ordinateur, mes mots, votre tasse de thé d'hier soir, vos lunettes, votre tabouret avec la théière, votre étole noire en soie, un passage, un réveil vers la cuisine, vers le petit-déjeuner. Une caresse de votre pied vers le canapé, un souvenir, un esprit qui se réveille, mais aussi souhaite le sommeil.
Une pause, une casserole, de l'eau, une autre pasue à côté, un retour dans la cuisine, l'odeur du café, la vapeur, vous.
Et moi, qui attend, sagement derrière votre mot de passe, dans vos emails, avec mon lien, juste cachée derrière le net, prompt serviteur de votre bonheur quotidien, je patiente. Là dans le noir de la fibre optique, entre deux commandes de bas nylon, des pages ouvertes sur de prochaines expositions, de prochaines critiques de livres, je prends le temps, de penser à vous, uniquement à vous totalement à vous.
Votre tasse, mais au-delà votre odeur naturelle aussi, ce parfum de petite robe noire qui imprègne votre nuque, je le sens. Un mélange doux qui me remémore, ces matins, trops rares où nous sommes ensemble, ces journées près de vous, ces instants simples qui font que nous sommes. Deux coeurs, deux êtres qui se sont croisés, souris, et simplement découverts. Mais je connais votre chez vous, des recoins qui font que c'est un peu chez nous, cette terrasse dont vous ouvrez les volets, ces fleurs pour être toujours près de vous, ce mini-potager pour être croquer par vous. Sans prétention, j'accompagne le soleil sur vous, vos jambes nues, votre corps dans cette tunique de coton, décente pour les voisins, car sinon, je connais votre tenue de nuit, chut, c'est pour nous. Là votre table, votre univers, vos boucles d'oreilles, ce détail si féminin qui accompagne votre charme, votre nouvelle coiffure, votre regard, votre douceur. Un paquet de mouchoir, posé par hasard, des tickets de métro, des stylos, des papiers encore, votre vie, vos plaisirs, car ici encore trainent quelques livres.
Enfin vos doigts, sur le clavier, la souris s'active, vous allez voir vos emails, celui-ci, un clic, mes mots, juste pour vous.
Et même un peu plus aujourd'hui, car je n'ai pas toujours envie de le cacher mais de le dire juste pour vous, mais qu'eux, elles, lectrices ou lecteurs, vous le sachiez aussi.
Oui, JE VOUS AIME !
Nylonement, votre Gentleman