J'attends, je ne fais plus que cela, tout en cherchant des occupations pour avoir la tête ailleurs. Il me hante ce bac, ses épreuves, ses angoisses en famille, avec les parents encore plus fragiles, et moi.
Je cours, je flâne, je ne trouve plus goût aux soldes depuis deux jours, rien, aucune envie. Je sms par-çi, par-là, sans émotion, sans mot à ajouter, cela devient vide, les copines ont le même stress. Sauf peut-être les éternels étudiants à la moyenne basse, comme si, eux plutôt dans la cible des non-reçus avaient moins ce souci. Ils l'ont prévu ? Ils l'ont pré-digéré ? Ils s'en foutent ?
Moi la bonne élève, je stresse, je tourne en rond, je range même mes vêtements dans ma chambre, je l'appelle, mon groupe de copines, de copains, mais rien ne se passe. Une glace hier, tous ensemble et finalement un grand silence, des gargouillis, des slurps, une cigarette, des sms, des passants, des mômes qui hurlent dans leurs poussettes, une télé qui braille le tour de France, et nous : rien !
Je feuillette les blogs, les nouvelles collections de la Paris Fashion Week, mais je reste sans enthousiasme, je bloguerai plus tard. Tout me paraît petit, sans volume. Demain je les verrai en grand, en couleurs.
Finalement j'attends demain matin, la feuille, les noms, les prénoms, le oui, le non, la moyenne, et la libération.
Mon avenir en prise directe.
Nylonement