Dans notre monde léger , celui de ce blog, non celui extérieur bien plus brutal, elle est une perle blanche et parfois noire, mais toujours belle. Un ying-yang perpétuel qui ne cherche pas à être domptée, mais plus sobrement une femme sereine et épanouie qui dévore la vie.
Elle est un ange croisé sur une route des Cévennes, entre deux coups de fil, de nombreux emails pour préparer un documentaire ensemble, et aussi soudainement que nos mots, le lien, un fil d'amitié est né. Elle a tant de douceurs en elle, que je suis sûr qu'elle est un ange.
Parfois, elle sait jouer avec les mêmes mots pour sourire et exploser de rire, avec pourquoi pas des cornes de diablesses, un miroir à multiples facettes, une femme multiple aussi.
Elle incarne une féminité en souplesse, en maturité, qui s'est découverte, puis trouvée pour se révèler à mes yeux, à vos yeux, avec ce pétillement incessant de bulles de bonheur, de dentelle, de sensuel satin et de jarretelles affolées.
Ses courbes participent à cet affolement esthètique dans mon admiration amicale pour elle, elles définissent à merveille le mot Volupté.
Je partage avec vous, en cette semaine des anges, un interview exclusif, chaleureux et plein de sourires.
Gentleman W. : Cassiopée, j'ai rajouté Miss car vous en êtes une, un joli pseudo, pourquoi ce choix ?
Miss Cassiopée : Merci. J'ai été baptisée ainsi par... Orion, mon chasseur d'étoiles passionné par la voûte céleste. C'est la première constellation qu'il m'a enseignée, juste avant de me montrer la voie lactée et de m'apprendre à ne plus perdre le nord (bon, ça, ça n'a pas trop marché).
Au départ il m'avait nommée Vénus, mais les "Vénus" de tous acabits grouillent tant sur la toile, et pas toujours de jolie manière...
Comment étaient vos premiers pas (blog, forum, etc) sur le net ? Avec des talons ?
Miss Cassiopée : Sans talons, ça c'est sûr : en 2007, les seules chaussures à échasses que j'aurais pu m'offrir étaient d'une non-qualité absolument incompatible avec ma hernie discale
En 2007, donc, par l'envoi de plusieurs séries sur un site aujourd'hui disparu.
Puis la même année, par la création d'un blog (privé)... la suivante, par celle d'un autre blog (public). Ces contributions et blogs étaient bien plus "coquins", selon le terme consacré, que ceux d'aujourd'hui, n'échappant souvent à la pornographie que par leur humour et la largeur de leurs cadrages.
L'an dernier, ayant probablement lancé à la vie tous les pieds de nez qu'elle avait mérités, j'ai eu envie de changer d'orientation, envie de douceur, de lingerie : naissance de cassiopee.me. Bien m'en a pris, je n'aurais jamais pensé que ce virage m'apporterait tant, en amitié notamment, en auto-estime un peu aussi.
Femme active, très active il me semble, arrivez vous à vivre pleinement dans le tourbillon des journées, votre sensualité ? ou la réservez vous à certains instants.
Miss Cassiopée : Honnêtement ? Non, je n'arrive à rien du tout ! La vie court bien trop vite et la sensualité ne s'empare que de bribes de ce temps qui fuit... mais des bribes riches.
Féminité est un mot qui vous semblait destiné, comment l’assumez-vous ?
Miss Cassiopée : Mieux que jamais !
Cependant, de temps en temps et même en situation professionnelle, l'occasion fait la larronne et j'aime à me parer d'attributs qu'aucun regard extérieur ne soupçonne (enfin, je crois) mais qui me donnent "la gnaque" : par exemple, jamais de réunion importante sans bas nylon, c'est un credo, une loi, un règlement intérieur de mes jupes de working girl !
D'un excès à un autre, le garçon manqué-planqué a, sur le tard, fini par se transformer en fille, mais alors une vraie de vraie : hors de question aujourd'hui de ne pas arborer au moins un détail très-très féminin. 2 paires de baskets versus jamais-assez-de-chaussures-très-très-nana, 4 jeans versus toujours-plus-de-jupettes, 4 tee-shirts versus tout-ce-qui-me-tombe-sous-la-main-de-féminin... et pourtant, vous savez quoi ? J'ai rien à m'mettre
Pourtant, je n'ai pas changé, mon caractère est resté le même, j'ai juste pris un autre des innombrables chemins qu'une éducation ultra-variée (grand nombre "d'éducateurs" très différents), jamais sexiste et favorisant l'autonomie face aux écueils a tracés pour moi.
Je suis chef d'entreprises plutôt que pilote de ligne comme je l'aurais voulu à 10 ans, plutôt que puéricultrice comme j'en avais envie à 18, plutôt que chef de chantier comme je l'étais à 25, plutôt que femme au foyer comme je l'étais à 30. Mais je n'ai jamais eu l'impression de devoir en faire plus sous prétexte que je suis une femme... ou alors c'est que j'en fais naturellement plus ? Toujours est-il que je préfère agir pour influencer mon sort que geindre à son propos.
En tous cas, mon chemin m'a menée à rejeter un féminisme que je qualifie de "bête et méchant", à revendiquer l'équité plus que l'égalité, à aimer les hommes d'autant plus que certaines de mes congénères les ont descendus : à chacun ses besoins, comprenons-nous plutôt que de nous battre, nous avons tant besoin les uns des autres pour exister pleinement ! On n'apprivoise pas la bête en lui montrant les crocs, et entre nous soit dit la bête n'est souvent pas celui qu'on croit.
Vos courbes, sont une gourmandise que nous apprécions avec subtilité, habillées de lingerie, sous des froufrous, parfois plus naturelles, ont elles un message invisible ?
Miss Cassiopée : Pas si invisible que ça, le message, mais il est vrai que je m'évertue à en dissimuler les signes de ponctuation trop marqués.
Aujourd'hui, je montre ce que j'ai longtemps caché, polluée par des troubles alimentaires importants. J'en suis un peu fière quand même, d'avoir vaincu ces ennuis, et peut-être que le message c'est : "regardez-moi, ne me quittez pas des yeux parce que si vos yeux me lâchent, j'ai peur de tomber, de retomber".
La preuve que ça marche, de jeter la balance par la fenêtre et de se mettre à la thérapie-photo : jeudi prochain, en même temps que j'arrête de fumer, j'enlève la boîte à bonbons de la table de nuit et je me remets au sport, pour ne pas me sentir obligée de perdre vos regards en complexant sur le gras-double accumulé ces derniers mois ... pour ne pas redevenir le clown triste.
Cette force pour intervenir avant qu'il ne soit trop tard, c'est certes Orion qui me la donne, mais c'est vous tous aussi, avec votre délicatesse, votre amitié pour certains. Boulimique d'aliments malveillants avant, boulimique de vos regards bienveillants aujourd'hui, une gourmandise lâchée pour une autre, en fin de compte.
Complice avec votre Orion, votre galaxie amoureuse, vous nous offrez des textes, des poèmes avec différentes octaves de voix : sérieuse, joueuse, troublionne, féministe, légère. Etes vous toutes ses femmes ?
Miss Cassiopée : Oui, toutes mais une et entière, cohérente sous cet apparent désordre. Bien malin celui qui reconstituera le puzzle, peu possèdent toutes les pièces et puis je suis sûre que même à moi, il m'en manque : perpétuelle évolution de la vie où l'on perd des morceaux que l'on remplace par d'autres.
Cependant, les fondamentaux restent : indépendance d'esprit, je tiens à toi plus qu'à moi-même, je ne pourrais plus me respecter si je te perdais ; les tiroirs où l'on case les gens, c'est peut-être bien confortable pour les sociologues de bistrot, mais qu'est-ce que c'est étroit de s'y trouver rangé ! De plus, un esprit libéré (autant que faire se peut, chacun restant tout de même le résultat d'une société) de ses carcans est bien plus adroit pour comprendre autrui et moi, autrui, je l'aime, alors comment ne pas vouloir le comprendre au mieux ?
Amoureuse du bas nylon, depuis longtemps ? au quotidien ?
Miss Cassiopée : Depuis toujours je les regarde, depuis les farfouillages dans l'armoire de maman. Mais son "matériel" ne convenait pas à ma conception du confort, donc je les regardais un point c'est tout.
Puis il y a 2 ans, sur un site internet justement, révélation : de nouveaux copains, que vous connaissez bien, m'ont révélé les doux secrets d'un nylon bien ajusté. Adieu les autofixants de qualité douteuse que je portais de temps à autre malgré les vilaines marques rouges qu'ils laissaient, et bonjour les multi-jajas facilement arrimées !
Depuis, c'est toujours bas nylon sous les robes, autofixants (de bonne qualité cette fois) sous les jeans et protège-pieds en dentelle lorsqu'il fait trop chaud pour se couvrir.
Merci Oliv de me l'avoir soufflé, merci ma Princesse et mon Ange de me l'avoir montré, merci my Escarpinette de m'y avoir diablement encouragée, merci Gentleman d'avoir apprécié, merci Pussy-jolie... de te convertir rapido
Fervente prêtresse du bas couture, un mode d'emploi pour convaincre de nouvelles adeptes .-) ?
Miss Cassiopée : Alors ça, c'est drôlement compliqué : le seul argument valable, c'est d'essayer avec le bon "matériel" ; on devient accro illico.
Quelques arguments toutefois, ou plutôt des arguments pour démonter ceux des "anti" :
- avec un porte-jarretelles à 6 attaches métal, non seulement le bas tient bien, mais la couture reste en place ; c'est particulièrement vrai pour les "fully fashioned", un peu moins peut-être pour des bas coutures plus fantaisie, mais on s'en sort quand même avec ces derniers : il suffit de les enfiler, vivre 1 heure avec, puis les rajuster pour le reste de la journée.
- mes mollets très musclés font moins "boule" lorsqu'ils sont partagés par une couture.
- cela ne fait "vulgaire" que si le reste de la tenue abonde en ce sens : être sensuelle, ce n'est pas forcément porter une micro-jupe masquant à peine la culotte ! Sous une jupe de longueur raisonnable, le bas couture est LE détail qui fait le lien entre classe et sensualité ; de plus, les jarretelles sont réglables (bon, en vrai je raccourcis les jarretelles antérieures de tous mes PJ) et on peut porter les bas très haut si on le souhaite... ce qui évite pour les dodues dans mon genre le bout de cuisse passant par-dessus bord.
Bon, allez, faisons plaisir à notre Gentleman... et à d'autres : pour les indécollables du collant, il y en a aussi à coutures
Acheteuse discrète privilégiant la proximité et les petites boutiques, votre luxe est il ainsi ?
Miss Cassiopée : Parfois, souvent.
Concernant les vêtements "de dessus" ou la lingerie de tous les jours, j'avoue regarder assez peu la provenance (sauf s'il s'agit d'un cadeau à autrui) et acheter souvent dans des chaînes de franchisés, voire en supermarché.
Concernant la lingerie plus raffinée, il m'arrive d'acheter en boutique, notamment une à Nîmes que j'aime beaucoup, mais il est si lassant de devoir changer toutes les jarretelles d'un PJ que je me rabats bien souvent sur les net-marchands ; par contre, je suis fidèle à 2 ou 3 d'entre eux : les Nylons d'Oliv, Sobody, parfois Loliebelle.
Mes vrais luxes à moi, c'est :
- les bas, que je ne conçois que cévenols, venant du pays où j'ai bouturé mon cœur : 95% sont des Cervin, une bonne moitié des fully-fashioned sortant des vénérables machines que nous avons pu contempler ensemble (pis comme en plus je suis amireuse de qui-vous-savez...)
- les chaussures, disons à 75 % venant de Tendance Chaussures, à 10 km de chez moi... juste en face de l'hypermarché, d'où la fréquence des craquages... tiens ça me fait penser que je dois absolument couper 2 étagères supplémentaires pour le placard. Des souliers de qualité, confortables et des promotions fréquentes comme mes Guess Bowing achetées ce matin à 55% de leur prix (y'a plus qu'à apprendre à marcher sur ces échasses... SOS Lescarpinette !)
- les cuirs, maison Fabre à Millau un point c'est tout : une qualité et une longévité irréprochables et si vous n'êtes pas taillée "standard" on vous le fait sur mesure... pas aussi souvent que je le voudrais, malheureusement
- les corsets, je n'en ai qu'un "vrai" pour le moment mais j'ai fait la connaissance de Claire (http://www.alittlemarket.com/boutique/le_boudoir_de_claire-55668.html), qui corsette votre corps en sondant votre âme, et je compte bien entamer une collection à ses côtés : ses réalisations épousent mon corps comme les mains d'un homme alors que mon précédent corset "prêt à porter" me contraignait telle une ceinture de chasteté.
La lingerie, une histoire d'amour avec soi-même ? pour lui ? pour les autres ?
Miss Cassiopée : Et moi, et moi, et moi !
J'ai longtemps cru que la lingerie n'intéressait pas Orion (lui aussi le croyait d'ailleurs), donc quand je m'y suis mise "sérieusement", c'était vraiment pour moi... finalement, il adore, donc et lui, et lui, aussi.
Et vous ? Le genre de dommage collatéral que j'adore... voir plus haut l'importance de vos regards.
Et eux ? Ma foi, j'avoue tortiller des coutures plus souvent qu'à mon tour, toute fiérote parmi les tailleurs-pantalons de la Défense ou dos au gendarme qui veut voir mes papiers rangés dans le coffre (économie : 45 €, paire de bas rentabilisée en une seule fois).
Une tenue idéale pour la journée ?
Miss Cassiopée :
été : robe de coton unie aux alentours du genou, évasée ou boule, protège-pieds dentelle, chaussures à talons de 5-7 cm au bureau, un peu plus en week-end, capeline si le soleil tape fort (pas adepte du bronzage)
- hiver au boulot : jean, bas autofixants, pull court souvent tricoté par maman, pashmina parfois, veste de cuir, talons 5-7 cm
- week-end d'hiver : jupe ou robe au-dessus du genou, parfois tricotée par maman, haut "laine et soie" si jupe, cache-cœur "maman", jambières de laine, bas coutures, bottines 5-7 cm, manteau de laine ou cuir.
Une tenue idéale pour le soir ?
Miss Cassiopée : Oh non, pas une, plein, une chaque soir !!!
Monomanie du moment : mon corset en soie sauvage.
Monomanie tout le temps : bas coutures, gris à couture noire ou fully fashioned noirs le plus souvent (Swing Time, love time...)
Monomanie souvent : des chaussures originales à hauts talons (enfin, hauts d'après moi, je ne les ai pas mesurés)
Un dîner de rêve, comment l'imaginez-vous ?
Miss Cassiopée : Avec vous, bien sûr ! (flatteuse, oui!)
Un dîner, ce n'est pas un rêve, c'est de la gastronomie pour le ventre et pour l'âme, c'est aussi sérieux que festif... j'aime tout, du moment que c'est goûteux et de qualité, préceptes qui s'appliquent aussi bien à mon assiette qu'à mon voisin d'en face et au flacon que nous partageons.
Impossible d'en décrire un : j'ai vécu tant de dîners de rêve-réalisé différents, depuis l'étoilé des guides avec chéri-chéri, jusqu'à une récente soirée réunissant 4 photographes et 4 nylonées, en passant par les tapas-confidences avec un ami proche, et pourquoi pas un hot-dog maison avec mon amoureux sur une peau de bête au coin du feu dans un vieux château plein de courants d'air, hein, pourquoi pas ?
La semaine dernière, en Aveyron avec Orion, nous goûtions chaque soir les bons produits du terroir mâtinés de l'inventivité du chef, l'humour feutré des ces dames du service, enveloppés de prévenance sans lourdeur et entre deux succulences jouant au "rizla-head" ; vous connaissez ? Je vous apprendrai, on ne va pas pleurer et ce sera encore un dîner de rêve, quel que soit le nombre et l'identité des convives puisque nous les aurons choisis.
La magie papillo-relationnelle peut opérer n'importe où, n'importe quand, mais pas avec n'importe qui, et souvent par surprise, j'adore !
Un Ange ou Une Diablesse ?
Après cet interview, je suis sûr qu'elle est un ange, mais vous saurez aussi trouver les instants où elle joue avec le feu du désirs, avez sa volupté. Ici tout est dédié à la féminité, à l'esthétisme, comme des pages de mode réelles, pleines de vie.
Un festival en hommage aux bas nylon, une femme passionnée !
Une ambassadrice de la Féminité.
Comme c'est indiqué, ne regardez pas ;-)
Le vent soufflant fort parfois dans les Cévennes,
attention ce blog est réservé aux personnes adultes,
car la lingerie s'envole ...
je vous laisse apprécier la sensualité (ne jugez pas trop vite)
Nylonement
Demain un autre ange ...