Quand la maladie rentre en soi, en vous, en elle, en lui, nous ne sommes pas tous les victimes ni les malades, mais nous devenons une multitude, une équipe, une famille qui commence un combat. Certes il est souvent inégal car le mal est obscur, caché dans l'ombre pour pénétrer dans le corps, pour se développer à un rythme sourd, lent ou parfois violent et rapide, pour se nourrir de l'autre et le dévorer toujours plus. Il est là, tapi dans son influence néfaste sur la santé de son hôte.
Alors si nous ne sommes pas médecins, nous ne pouvons que donner de notre temps, de notre énergie et comme je l'ai trop souvent dit depuis dix ans, pour "tendre une épaule" réconfortante et reposante. Oui là sur un coin de vous, vous aurez la tête fatiguée d'une malade, son corps ramolli en pleine combat, portant son armure futile et éprouvante des traitements qui provoquent d'autres douleurs, d'autres pertes d'énergie. Vous serez là avec votre épaule pour soutenir le moral, le corps ou simplement les silences. Mais il y a aura les mots du malade, les larmes exprimées et mouillées, mais aussi les coups de gueule quand l'épuisement guette, quand les forces s'épuisent, disparaissent derrière le mur des doutes, toujours plus hauts. il y aura aussi de belles journées avec des sourires et tant d'espoir. Car derrière vos soirées gâchées pour les aider vous trouverez aussi leurs guérisons, leurs jours plus heureux voire leurs totales rémissions. Oui, on gagne ce combat, on en perd aussi, on les pleure alors, seuls en pensant fort, très fort à elles et eux. Oui mais on gagne aussi, on a prêté, donné notre épaule pour soutenir, pour être juste là, là ce jour-là, présent ou présente quand il le fallait.
On se bat ensemble, en famille mais aussi pour sa collègue, pour son voisin en l'aidant à faire ses courses, avec nos petits gestes anodins quand cela dépanne tant celui/celle qui manque d'énergie, qui refuse de se montrer car son corps change trop, car les effets primaires et secondaires créent des douleurs insoutenables. Soyez si possible présent !
Battons-nous ensemble !
Et n'oubliez d'aider les aidants car eux aussi, si impliqués, subissent une fatigue, parfois sans le dire mais jusqu'à l'excès.
Aidons-nous !
Aimons-nous !
Nylonement
Toute l'année en rose ;-)