Dehors il faisiat froid, le vent glaçait les visages pourtant enfoncés dans les capuches. Un air de saison, rien de plus, des degrés en moins certes.
Un marchand de fleurs, quelques sapins encore, des bouquets par dizaines, des roses, des tulipes, des fleurs de tous pays, des couleurs, des effluves pour enbaumer la rue entière, j'avais pris deux bouquets pour elle. Pour le salon, pour la chambre.
J'avançais vers le marchand de chocolat, la saveur du praliné dégusté deux jours plus tôt encore dans mes souvenirs, une énorme envie de recommencer. Ce fondant, les arômes du noir, du lait, du cacao aux multiples facettes. La foule des fêtes toutes proches, les magasins avec leurs devantures scintillantes, un paradis de quelques jours une parenthèse indispensable dans ce monde de brutes, je ne rêvais pas, je poussais la porte. Un décor moderne, des miroirs, des sculptures en chocolat, des sourires, des gourmands, des centaines de petits carrés, des envies de croquer, de partager cela avec un vieux maury hors d'âge de ma cave. Et puis soudain, là venant de nulle part, une doudoune noire, des jambes soulignées d'une couture noire, des talons vernis, infiniment hauts, une chevelure brune doucement imprégnés de reflets roux.
Elle que je croyais encore dans les boutiques de Noel, elle ici.
Mon bras, mon visage dans son cou, son parfum, un autre voyage.
Nylonement