Mon corps, ce défi permament depuis mon adolescence, depuis ses instants où mon esprit a quitté le monde des jeux pour s'aventurer vers l'incconu de l'univers des adultes. Une lourde prise de conscience, un escalier sans fin où j'ai posé mes pas, regarant parfois en arrière dans le confort de l'insouciance de l'enfance, observant au loin le possible contenu dans la mot "grandir". Une longue marche, sans trébucher, j'étais trop fière d'être cette nouvelle conquérante, cette jeune fille, cette jeune femme en construction. Parfois malgré l'effort et le manque de souffle associé, j'ai voulu grimpé quatre à quatre, forçant sur les jambes, pliant sous les palpitations, suffoquant avec si peu de maturité.
Mon corps de femme maintenant, je l'ai observé dans le miroir, je l'ai vu changer. La mode m'a suivi, les idées volées aux copines, les super modèles des marques dans les magazines, inaccessibles mais substitués par un peu d'imagination avec des modèles plus simples dénichés ici et là. Sur le net, j'ai dévoré les blogs de modeuses, les magasins petits prix toujours doués pour copier les nouvelles coupes, pour les pantalons puis pour les robes, les jupes. Mes nouvelles amies !
Mon corps et mon esprit, deux défis pour devenir moi-même.
Et puis son regard, si important pour me rassurer sur mon être, plus que sur mon paraître. Peut-être un peu des deux. J'ai pris le temps de la séduire, de me montrer par hasard, de l'inviter, de me dévoiler un peu plus, un peu plus tard pour montrer ma différence. Je l'ai tout de suite aimé. Elle m'a tant donné, tout de suite, si rapidement. Deux corps si proches, si intimes même quand ils n'étaient pas nus. Ses mais pour remettre quelques cheveux sur mon épaule, pour me rassurer dans ma fragilité cachée mais évidente à ses yeux.
Nos corps, des rondeurs, des courbes, des rires souvent. Nous nous habillons toujours ensemble, après notre douche commune, après un complice séchage dans nos douces serviettes de coton épais. Notre différence quand elle enfile son collant, souvent avec de belles couleurs ou de jolis motifs, quand je pose sur mes hanches mon serre-taille, quand je glisse mes bas en ajustant la couture du jour, quand j'attache les jarretelles. Son regard est alors unique. Amoureux.
Nylonement